CopierCopier dans le presse-papierPour indiquer l’adresse de consultation« Albert Le Grand - Les animaux — Livre XXIV. Les animaux aquatiques.  », in Bibliothèque Ichtya, état du texte au 03/12/2024. [En ligne : ]
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Édité et traduit par Brigitte Gauvin.

<Abarenon [l’athérine1identificationL’origine des formes abremon/abarenon et des informations données par Thomas de Cantimpré remonte à la traduction d’Aristote par Michel Scot où les formes abarino (Arist. HA 610 b 6 MS) et abareni (Arist. HA 571 a 6 MS), correspondent à des emplois du grec ἀθερίνη, l’athérine, Atherina hepsetus Linné, 1758 (cf. D’Arcy Thompson 1947, 3 et Kitchell & Resnick 1999, 1660, n. 49). ]>

Source : TC, De abarenon (7, 9).
Lieux parallèles : VB, De aberone et achande et accipendro, albirez, alphoraz (17, 29) ; HS, Abremon, achandes, accipender, albirem et alphoram (4, 1).
2. [α] Arist. HA, 571 a 6 MS2sources« Et l’abarenon pond ses œufs quand il frotte son ventre contre le sable ».
[β] AM
9. L’abarenon est un poisson très fécond, qui pond de nombreux œufs ; [α] mais il n’expulse ses œufs que s’il frotte son ventre contre un sable dur au contact [β] et c’est sur ce sable qu’il pond ses petits et les féconde3explicationLes informations délivrées par Aristote sur l’athérine sont très succinctes et ne peuvent pas expliquer complètement le contenu des notices consacrées à l’abremon dans les encyclopédies médiévales latines. Aristote rapporte brièvement que l’athérine pond ses œufs en frottant son ventre contre le sable (Arist. HA 571 a 6)  ; il mentionne aussi que ce poisson est le premier à frayer dans l’année et qu’il pond près de la terre (Arist. HA 570 b 15)  ; enfin, il indique que les athérines font partie des poissons qui vivent en bancs, sans autre précision (Arist. HA 610 b 6). Cependant, une partie des indications inédites sur l’athérine remonte peut-être à une erreur d’interprétation du texte de Michel Scot (Arist. HA 571 a 2-6 MS) qui aurait conduit à amalgamer les informations qu’il fournit d’abord, sur l’aiguille de mer, βελόνη (Arist. HA 571 a 2-5 MS) et, immédiatement après, sur l’athérine (Arist. HA 571 a 6 MS). Albert le Grand, par exemple, peut-être influencé par les renseignements fournis par Aristote sur l’aiguille de mer, explique, dans les pages qu’il consacre à la reproduction, la technique de ponte de l’athérine par une viviparité supposée (AM 6, 2, 3 (93)), ce qui est faux. En réalité, l’athérine ne pond pas des œufs déjà fécondés. Mais il ne reprend pas cette explication ici..

Notes d'identification :

1. L’origine des formes abremon/abarenon et des informations données par Thomas de Cantimpré remonte à la traduction d’Aristote par Michel Scot où les formes abarino (Arist. HA 610 b 6 MS) et abareni (Arist. HA 571 a 6 MS), correspondent à des emplois du grec ἀθερίνη, l’athérine, Atherina hepsetus Linné, 1758 (cf. D’Arcy Thompson 1947, 3 et Kitchell & Resnick 1999, 1660, n. 49).

Notes de source :

2. « Et l’abarenon pond ses œufs quand il frotte son ventre contre le sable ».

Notes d'explication :

3. Les informations délivrées par Aristote sur l’athérine sont très succinctes et ne peuvent pas expliquer complètement le contenu des notices consacrées à l’abremon dans les encyclopédies médiévales latines. Aristote rapporte brièvement que l’athérine pond ses œufs en frottant son ventre contre le sable (Arist. HA 571 a 6)  ; il mentionne aussi que ce poisson est le premier à frayer dans l’année et qu’il pond près de la terre (Arist. HA 570 b 15)  ; enfin, il indique que les athérines font partie des poissons qui vivent en bancs, sans autre précision (Arist. HA 610 b 6). Cependant, une partie des indications inédites sur l’athérine remonte peut-être à une erreur d’interprétation du texte de Michel Scot (Arist. HA 571 a 2-6 MS) qui aurait conduit à amalgamer les informations qu’il fournit d’abord, sur l’aiguille de mer, βελόνη (Arist. HA 571 a 2-5 MS) et, immédiatement après, sur l’athérine (Arist. HA 571 a 6 MS). Albert le Grand, par exemple, peut-être influencé par les renseignements fournis par Aristote sur l’aiguille de mer, explique, dans les pages qu’il consacre à la reproduction, la technique de ponte de l’athérine par une viviparité supposée (AM 6, 2, 3 (93)), ce qui est faux. En réalité, l’athérine ne pond pas des œufs déjà fécondés. Mais il ne reprend pas cette explication ici.