CopierCopier dans le presse-papierPour indiquer l’adresse de consultation« Albert Le Grand - Les animaux — Livre XXIV. Les animaux aquatiques.  », in Bibliothèque Ichtya, état du texte au 21/11/2024. [En ligne : ]
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Édité et traduit par Brigitte Gauvin.

<Clancius [le silure glane1identificationLa notice sur le clancius trouve son origine dans la tradition manuscrite défectueuse d’un passage de Pline consacré au comportement astucieux du poisson nommé glanis (Plin. nat. 9, 145) : Cautius qui glanis uocatur auersus mordet hamos nec deuorat, sed esca spoliat, « Plus prudent, le poisson qu’on appelle glanis avale les hameçons à l’envers avec grande prudence et ne dévore pas, mais dérobe l’appât » (De Saint-Denis 1955, 83). La tradition manuscrite a transmis la leçon clautius/glaucius à la place de l’adverbe cautius, « plus précautionneusement » que le contexte réclame. La forme clautius/glaucius a alors été interprétée comme une autre appellation du glanis : clautius qui glanis uocatur, « le clautius qui est appelé glanis ». Ainsi on trouve clautius chez Thomas de Cantimpré, devenu clancius chez Albert le Grand. Le terme latin glanis est le simple calque du grec γλάνις, et l’information délivrée par Pline sur le glanis dont s’est inspiré Thomas de Cantimpré est résumée d’Aristote (Arist. HA 621 a 21 - b 2). La description détaillée d’Aristote permet de reconnaître dans le glanis un des plus grands poissons d’eau douce d’Europe centrale et orientale, le silure, qu’il s’agisse du silure glane ou salut, Silurus glanis Linné, 1758, ou du silure grec, Silurus aristotelis Agassiz, 1856 (voir D’Arcy Thompson 1943, 43-44 ; De Saint-Denis 1947, 42 et 104-106).]>

Source : TC, De clautio (7, 20).
Renvois internes : cf. Garcanez, ch. 59 ; Sunus, ch. 109.
Lieux parallèles : VB, De caucio et capitato et carpera (17, 40) ; HS, Cautius, capitatus et carpera (4, 18).
2. [α] Plin. nat.9, 1452sources« Plus prudent, le poisson qu’on appelle glanis avale les hameçons à l’envers avec grande prudence et ne dévore pas, mais dérobe l’appât ».
24. [α] Le silure glane, qu’on appelle aussi glanis, est un poisson rusé qui, sans avaler les hameçons, en détache l’appât en les mordant à l’envers.

Notes d'identification :

1. La notice sur le clancius trouve son origine dans la tradition manuscrite défectueuse d’un passage de Pline consacré au comportement astucieux du poisson nommé glanis (Plin. nat. 9, 145) : Cautius qui glanis uocatur auersus mordet hamos nec deuorat, sed esca spoliat, « Plus prudent, le poisson qu’on appelle glanis avale les hameçons à l’envers avec grande prudence et ne dévore pas, mais dérobe l’appât » (De Saint-Denis 1955, 83). La tradition manuscrite a transmis la leçon clautius/glaucius à la place de l’adverbe cautius, « plus précautionneusement » que le contexte réclame. La forme clautius/glaucius a alors été interprétée comme une autre appellation du glanis : clautius qui glanis uocatur, « le clautius qui est appelé glanis ». Ainsi on trouve clautius chez Thomas de Cantimpré, devenu clancius chez Albert le Grand. Le terme latin glanis est le simple calque du grec γλάνις, et l’information délivrée par Pline sur le glanis dont s’est inspiré Thomas de Cantimpré est résumée d’Aristote (Arist. HA 621 a 21 - b 2). La description détaillée d’Aristote permet de reconnaître dans le glanis un des plus grands poissons d’eau douce d’Europe centrale et orientale, le silure, qu’il s’agisse du silure glane ou salut, Silurus glanis Linné, 1758, ou du silure grec, Silurus aristotelis Agassiz, 1856 (voir D’Arcy Thompson 1943, 43-44 ; De Saint-Denis 1947, 42 et 104-106).

Notes de source :

2. « Plus prudent, le poisson qu’on appelle glanis avale les hameçons à l’envers avec grande prudence et ne dévore pas, mais dérobe l’appât ».