CopierCopier dans le presse-papierPour indiquer l’adresse de consultation« Albert Le Grand - Les animaux — Livre XXIV. Les animaux aquatiques.  », in Bibliothèque Ichtya, état du texte au 16/09/2024. [En ligne : ]
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Édité et traduit par Brigitte Gauvin.

<Granus [l’uranoscope1identificationLe granus pourrait être le poisson que Pline appelle uranoscope ou callionymus : Callionymi fel cicatrices sanat et carnes oculorum superuacuas consumit.Nulli hoc piscium copiosius, ut existumauit Menander quoque in comoediis. Idem piscis et uranoscopos uocatur ab oculo quem in capite habet (Plin. nat. 32, 69), « Le fiel du callionyme guérit les cicatrices et résorbe les excroissances des yeux. Aucun poisson n’a un fiel plus abondant, comme l’a pensé Ménandre aussi dans ses comédies. Ce poisson s’appelle aussi “uranoscope” à cause de son œil placé sur la tête » (De Saint-Denis 1966a, 45). Isidore de Séville le décrit ainsi : Vranoscopus uocatur ab oculo quem in capite habet, a quo semper supra intendit (Isid. orig. 12, 6, 35), « l’uranoscope est nommé de l’œil qu’il a sur la tête, grâce auquel il regarde toujours vers le haut » (André 1986, 202). C’est l’uranoscope vulgaire (Uranoscopus scaber Linné, 1758), poisson des côtes à la tête carrée et aplatie ; il a deux yeux, et non pas un, qui sont tournés vers le ciel (De Saint-Denis 1943, 133). Selon Kitchell & Resnick 1999, 1684, qui s’appuient sur la ressemblance des termes, il pourrait s’agir aussi du même poisson que le kylon.]>

Source : TC, De grano pisce (7, 40).
Renvoi interne : cf. Kylion, ch. 66.
Lieux parallèles : VB, De gobione et grano (17, 56) ; HS, Granus (4, 41).
2. 57. L’uranoscope, selon certains2explicationThomas de Cantimpré attribuait cette remarque à un « philosophe » (sicut dicit philosophus), Albert le Grand opte pour la généralité absolue (quidam dicunt)., est un poisson de mer qui n’est pas fait comme les autres poissons : il a un œil unique sur le sommet de la tête, qu’il garde toujours ouvert pour éviter les pièges3sourcesDans ce chapitre comme dans le précédent, Albert le Grand n’ajoute rien à la description de Thomas, dont il supprime seulement la moralisation..

Notes d'identification :

1. Le granus pourrait être le poisson que Pline appelle uranoscope ou callionymus : Callionymi fel cicatrices sanat et carnes oculorum superuacuas consumit.Nulli hoc piscium copiosius, ut existumauit Menander quoque in comoediis. Idem piscis et uranoscopos uocatur ab oculo quem in capite habet (Plin. nat. 32, 69), « Le fiel du callionyme guérit les cicatrices et résorbe les excroissances des yeux. Aucun poisson n’a un fiel plus abondant, comme l’a pensé Ménandre aussi dans ses comédies. Ce poisson s’appelle aussi “uranoscope” à cause de son œil placé sur la tête » (De Saint-Denis 1966a, 45). Isidore de Séville le décrit ainsi : Vranoscopus uocatur ab oculo quem in capite habet, a quo semper supra intendit (Isid. orig. 12, 6, 35), « l’uranoscope est nommé de l’œil qu’il a sur la tête, grâce auquel il regarde toujours vers le haut » (André 1986, 202). C’est l’uranoscope vulgaire (Uranoscopus scaber Linné, 1758), poisson des côtes à la tête carrée et aplatie ; il a deux yeux, et non pas un, qui sont tournés vers le ciel (De Saint-Denis 1943, 133). Selon Kitchell & Resnick 1999, 1684, qui s’appuient sur la ressemblance des termes, il pourrait s’agir aussi du même poisson que le kylon.

Notes de source :

3. Dans ce chapitre comme dans le précédent, Albert le Grand n’ajoute rien à la description de Thomas, dont il supprime seulement la moralisation.

Notes d'explication :

2. Thomas de Cantimpré attribuait cette remarque à un « philosophe » (sicut dicit philosophus), Albert le Grand opte pour la généralité absolue (quidam dicunt).