CopierCopier dans le presse-papierPour indiquer l’adresse de consultation« Albert Le Grand - Les animaux — Livre XXIV. Les animaux aquatiques.  », in Bibliothèque Ichtya, état du texte au 21/11/2024. [En ligne : ]
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Édité et traduit par Brigitte Gauvin.

<Beluae [les monstres marins]>

Source : TC, De beluis maris orientalis (6, 4).
Lieux parallèles : HS, Babilonicus et beluae (4, 15).
2. [α] Plin. nat.9, 4-51sources« Il y a, dans la mer de l’Inde, les plus nombreux et les plus grands animaux […]. Mais dans la mer, c’est surtout aux environs des solstices qu’on voit les animaux monstrueux. Alors, en ce lieu, se déchaînent les tourbillons, alors se déchaînent les pluies , alors les tempêtes, venues des cimes des montagnes, bouleversent la mer depuis les profondeurs et roulent avec leurs flots les bêtes monstrueuses qu’elles débusquent, dans une telle quantité, comme ailleurs les thons, que la flotte d’Alexandre le Grand se dirigea droit contre elles en colonne, comme face à une ligne de bataille ennemie ; autrement, en ordre dispersé, il n’était pas possible de passer ».
18. [α] À ce que dit Pline, les beluae dans la mer Orientale sont des animaux si grands et brutaux qu’ils provoquent des tempêtes depuis les profondeurs et constituent un péril pour les navires, à tel point qu’ils ont mis en danger la flotte d’Alexandre2explicationAlbert le Grand abrège Thomas de Cantimpré, mais reprend le contresens fait par celui-ci sur le texte de Pline : en effet, d’après celui-ci, c’est la violence des tempêtes qui ramène à la surface les monstres des profondeurs et non les monstres qui déclenchent les tempêtes. Par ailleurs, à force de concision, il omet d’exposer la nature du danger encouru par la flotte d’Alexandre..

Notes de source :

1. « Il y a, dans la mer de l’Inde, les plus nombreux et les plus grands animaux […]. Mais dans la mer, c’est surtout aux environs des solstices qu’on voit les animaux monstrueux. Alors, en ce lieu, se déchaînent les tourbillons, alors se déchaînent les pluies , alors les tempêtes, venues des cimes des montagnes, bouleversent la mer depuis les profondeurs et roulent avec leurs flots les bêtes monstrueuses qu’elles débusquent, dans une telle quantité, comme ailleurs les thons, que la flotte d’Alexandre le Grand se dirigea droit contre elles en colonne, comme face à une ligne de bataille ennemie ; autrement, en ordre dispersé, il n’était pas possible de passer ».

Notes d'explication :

2. Albert le Grand abrège Thomas de Cantimpré, mais reprend le contresens fait par celui-ci sur le texte de Pline : en effet, d’après celui-ci, c’est la violence des tempêtes qui ramène à la surface les monstres des profondeurs et non les monstres qui déclenchent les tempêtes. Par ailleurs, à force de concision, il omet d’exposer la nature du danger encouru par la flotte d’Alexandre.