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Édité et traduit par Brigitte Gauvin.<Chylon [le muge morveux1identificationLe terme chilon vient sans doute du grec χελλών qui désigne le mulet ou muge. Chez les Anciens, cette catégorie comporte six poissons différents, dont le μύξων « morveux » (peut-être, selon D’Arcy Thompson 1947, 287, le Chelon labrosus Risso, 1827). La source du passage est Aristote (Arist. HA 591 a 22-25 MS). Dans le texte grec, ce poisson s’appelle περαίας ; Louis 1969, 11, traduit ce nom par « hauturier » et précise en note : « Si περαίας est bien le mot utilisé par Aristote, il paraît être en relation avec l’adjectif περαίος (situé au-delà), par opposition au muge lippu, qui se tient près du rivage. C’est en tout cas un autre nom du muge appelé μύξων ou σμύξων, “morveux” ».]>
[β] AM
[γ] Arist. HA, 591 b 22-25 MS
36. [α] Le muge morveux est, dit-on, un animal marin qui ne mange pas mais qui [β] à la manière d’un suceur, [γ] se nourrit d’humidité visqueuse ; et c’est pourquoi on ne trouve rien dans son ventre3explicationOn retrouve l’exemple du chilon dans un autre chapitre d’Albert le Grand, consacré à l’alimentation (AM, 7, 1, 3 (23)), en des termes très proches de ceux de Michel Scot, cité supra. Notons que tout ce chapitre, débarrassé des gloses de Thomas de Cantimpré et du parallèle qu’il avait établi avec l’espèce humaine, est assez proche de la traduction de Michel Scot..
Notes d'identification :
1. Le terme chilon vient sans doute du grec χελλών qui désigne le mulet ou muge. Chez les Anciens, cette catégorie comporte six poissons différents, dont le μύξων « morveux » (peut-être, selon D’Arcy Thompson 1947, 287, le Chelon labrosus Risso, 1827). La source du passage est Aristote (Arist. HA 591 a 22-25 MS). Dans le texte grec, ce poisson s’appelle περαίας ; Louis 1969, 11, traduit ce nom par « hauturier » et précise en note : « Si περαίας est bien le mot utilisé par Aristote, il paraît être en relation avec l’adjectif περαίος (situé au-delà), par opposition au muge lippu, qui se tient près du rivage. C’est en tout cas un autre nom du muge appelé μύξων ou σμύξων, “morveux” ».
Notes de source :
2. « Et tous les fastaroz se nourrissent d’herbes et de sable et le kakaloz, que certains appellent khilon, vit près du rivage. Et le karahez ne mange pas mais il se nourrit de l’humeur visqueuse qu’il produit et pour cette raison il est toujours à jeun ».
Notes d'explication :
3. On retrouve l’exemple du chilon dans un autre chapitre d’Albert le Grand, consacré à l’alimentation (AM, 7, 1, 3 (23)), en des termes très proches de ceux de Michel Scot, cité supra. Notons que tout ce chapitre, débarrassé des gloses de Thomas de Cantimpré et du parallèle qu’il avait établi avec l’espèce humaine, est assez proche de la traduction de Michel Scot.