CopierCopier dans le presse-papierPour indiquer l’adresse de consultation« Albert Le Grand - Les animaux — Livre XXIV. Les animaux aquatiques.  », in Bibliothèque Ichtya, état du texte au 21/11/2024. [En ligne : ]
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Édité et traduit par Brigitte Gauvin.

<Australis [« le poisson austral »1identificationCette séquence, comme celle de Thomas de Cantimpré (TC 7, 14), remonte à Isidore de Séville (Isid. orig. 12, 6, 32) et contribue à assurer la postérité d’une « énorme bévue » de cet encyclopédiste, bien analysée par André 1986, 200, n. 375. Isidore de Séville a ici confondu la constellation du Poisson austral avec un animal marin. Son erreur semble venir d’une mauvaise compréhension du commentaire de Servius sur les Géorgiques de Virgile (Verg. georg. 4, 234-235) : aut eadem sidus fugiens ubi Piscis aquosi/tristior hibernas caelo descendit in undas, « lorsque la même [Pléiade] fuyant la constellation du Poisson aqueux descend du ciel dans les eaux hivernales ». Servius a glosé l’expression virgilienne Piscis aquosi par : Australem Piscem significat, qui Aquarii undam ore suscipit, « c’est le Poisson austral qui est ici désigné, lui qui avale dans sa bouche l’eau du Verseau ». Le Poisson austral est, en effet, traditionnellement représenté comme accueillant dans sa bouche les flots répandus par le Verseau, Aquarius. La double bévue d’Isidore de Séville, qui n’a reconnu ni la constellation du Poisson, dans l’expression sidus Piscis aquosi, ni celle du Verseau, dans Aquarii undas, dans un contexte pourtant suggestif, avec l’évocation du coucher des Pléiades, est très curieuse, surtout de la part d’un érudit familier avec les textes astronomiques latins.]>

Source : TC, De australi (7, 14).
Lieux parallèles : HS, Arburcium, amnis, ahaniger, afferus et astralus (4, 9).
2. [α] Isid. orig.12, 6, 322sources« Le poisson austral est nommé soit de ce qu’il avale un flot d’eau par la bouche, soit de ce qu’il se montre au début du coucher des Pléiades » (André 1986, 200).
[β] AM
14. [α] Le poisson austral est un poisson qui prend dans sa bouche le flot des eaux et naît au moment du coucher des Pléiades, [β] parce que c’est alors le moment des pluies.

Notes d'identification :

1. Cette séquence, comme celle de Thomas de Cantimpré (TC 7, 14), remonte à Isidore de Séville (Isid. orig. 12, 6, 32) et contribue à assurer la postérité d’une « énorme bévue » de cet encyclopédiste, bien analysée par André 1986, 200, n. 375. Isidore de Séville a ici confondu la constellation du Poisson austral avec un animal marin. Son erreur semble venir d’une mauvaise compréhension du commentaire de Servius sur les Géorgiques de Virgile (Verg. georg. 4, 234-235) : aut eadem sidus fugiens ubi Piscis aquosi/tristior hibernas caelo descendit in undas, « lorsque la même [Pléiade] fuyant la constellation du Poisson aqueux descend du ciel dans les eaux hivernales ». Servius a glosé l’expression virgilienne Piscis aquosi par : Australem Piscem significat, qui Aquarii undam ore suscipit, « c’est le Poisson austral qui est ici désigné, lui qui avale dans sa bouche l’eau du Verseau ». Le Poisson austral est, en effet, traditionnellement représenté comme accueillant dans sa bouche les flots répandus par le Verseau, Aquarius. La double bévue d’Isidore de Séville, qui n’a reconnu ni la constellation du Poisson, dans l’expression sidus Piscis aquosi, ni celle du Verseau, dans Aquarii undas, dans un contexte pourtant suggestif, avec l’évocation du coucher des Pléiades, est très curieuse, surtout de la part d’un érudit familier avec les textes astronomiques latins.

Notes de source :

2. « Le poisson austral est nommé soit de ce qu’il avale un flot d’eau par la bouche, soit de ce qu’il se montre au début du coucher des Pléiades » (André 1986, 200).