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Édité et traduit par Brigitte Gauvin.<Canes marini [« les chiens de mer » : le squale ? le phoque1identificationL’appellation « chien de mer » recouvre plus de cent espèces de squales, par exemple l’émissole commune (Mustelus mustelus Linné, 1758), l’aiguillat commun (Squalus acanthias Linné, 1758) ou la grande roussette (Scyliorhinus stellaris Linné, 1758). Cependant certains détails de la description ne correspondent pas aux requins : en refusant de reprendre le début de la notice de Thomas de Cantimpré, c’est-à-dire le contresens sur le poulpe, Albert le Grand l’a-t-il remplacé par une autre source, qui pourrait correspondre à un autre animal ? Nous rejoignons Kitchell & Resnick 1999, 1677, n. 131, qui proposent de voir dans cet animal un phoque ; la probable contamination de deux passages rend l’animal impossible à identifier. ?]>
37. [α] Les chiens de mer sont hérissés comme les chiens ; ils ont des yeux luisants2zoologieLes aiguillats par exemple ont des yeux différents des autres requins ; l’œil est grand, ovale et blanc, avec une pupille noire bien visible en son centre. Mais cela peut aussi correspondre aux yeux des phoques. et des pattes avant courtes, mais à l’arrière leur peau est tendue et lisse et elle forme davantage une queue pour se diriger <sous l’eau ?> que des pieds, et ils ont beaucoup de mal à se déplacer3explicationCette description ne convient pas du tout aux chiens de mer, mais correspond bien en revanche aux phoques, qui ont du mal à se déplacer sur terre. ; cet animal inflige de graves morsures et pourchasse les poissons, en les mordant et les déchiquetant ;il chasse en groupe avec de nombreux autres animaux de son espèce et accule de nombreux poissons dans un même lieu4explicationC’est cette manière de chasser en groupe qui a valu à ces espèces le nom de chiens de mer. Cette phrase est le seul passage qu’Albert le Grand reprennne à Thomas de Cantimpré pour cette notice, et elle constitue une observation juste sur les chiens de mer ; cela semble confirmer qu’Albert le Grand a perçu le contresens de Thomas de Cantimpré sur Pline et préféré ne pas le reprendre..
Notes d'identification :
1. L’appellation « chien de mer » recouvre plus de cent espèces de squales, par exemple l’émissole commune (Mustelus mustelus Linné, 1758), l’aiguillat commun (Squalus acanthias Linné, 1758) ou la grande roussette (Scyliorhinus stellaris Linné, 1758). Cependant certains détails de la description ne correspondent pas aux requins : en refusant de reprendre le début de la notice de Thomas de Cantimpré, c’est-à-dire le contresens sur le poulpe, Albert le Grand l’a-t-il remplacé par une autre source, qui pourrait correspondre à un autre animal ? Nous rejoignons Kitchell & Resnick 1999, 1677, n. 131, qui proposent de voir dans cet animal un phoque ; la probable contamination de deux passages rend l’animal impossible à identifier.
Notes d'explication :
3. Cette description ne convient pas du tout aux chiens de mer, mais correspond bien en revanche aux phoques, qui ont du mal à se déplacer sur terre. |
4. C’est cette manière de chasser en groupe qui a valu à ces espèces le nom de chiens de mer. Cette phrase est le seul passage qu’Albert le Grand reprennne à Thomas de Cantimpré pour cette notice, et elle constitue une observation juste sur les chiens de mer ; cela semble confirmer qu’Albert le Grand a perçu le contresens de Thomas de Cantimpré sur Pline et préféré ne pas le reprendre.