CopierCopier dans le presse-papierPour indiquer l’adresse de consultation« Albert Le Grand - Les animaux — Livre XXIV. Les animaux aquatiques.  », in Bibliothèque Ichtya, état du texte au 21/11/2024. [En ligne : ]
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Édité et traduit par Brigitte Gauvin.

<Purpurae [les pourpres1identification2explicationSur la pourpre ou murex (Murex Linné, 1758), voir supra, ch. 80, Murices. Pour une distinction entre pourpre et murex, voir De Saint-Denis 1947, 92. Selon Kitchell & Resnick 1999, 1694, n. 242, il serait vain de tenter de différencier les deux animaux ; dans le même sens, voir D’Arcy Thompson 1947, 209-217.]>

Source : TC, De purpuris (7, 60).
Renvoi interne : cf. Murices, ch. 80.
Lieux parallèles : VB, De purpura (17, 82), D medicinis ex purpura (17, 83) ; HS, Purpura (4, 74).
2. [α] Plin. nat.9, 1253sources« Les pourpres vivent plus de sept ans. Comme les murex, elles se cachent pendant trente jours à la période du lever du Chien. Au printemps elles se rassemblent et, en se frottant les unes contre les autres, elles secrètent un liquide visqueux, un genre de cire. Les murex procèdent de la même manière mais les pourpres ont, au milieu de la gorge, cette fleur recherchée pour teindre les vêtements. »
[β] Plin. nat.9, 1284sources« […] Tous les coquillages croissent très rapidement, surtout les pourpres ; en un an ils atteignent leur taille adulte. »
[γ] Plin. nat.9, 1265sources« Et pour les pourpres les plus grosses, on les sort de leur coquille, tandis qu’on brise les plus petites vivantes avec la coquille. »
[δ] Plin. nat.9, 1267sources« Il y a là une veine blanche contenant quelques gouttes de liquide, d’où l’on extrait la précieuse teinture, couleur d’une rose noire. »
[ε] Plin. nat.9, 1328sources« […] ces coquillages à demi-morts s’ouvrent avidement quand on les rend à la mer ; les pourpres cherchent à les attraper et les attaquent en sortant leur langue. »
91. [α] Les pourpres, selon Pline, sont des coquillages marins, qui vivent pour la plupart sept ans et se cachent trente jours au lever du Chien. Au moment du printemps, elles s’agglutinent et, grâce à la rosée qu’elles absorbent, leur bouche sécrète un liquide précieux, semblable à une écume. [β] Ces animaux atteignent leur taille adulte en un an ; [γ] et, s’ils parviennent à cette taille avant un an, l’humeur qu’ils produisent n’est pas bonne ; et pour cette raison, ceux qui élèvent les pourpres brisent leur coquille, empêchant qu’elles ne croissent trop vite6sourceIl s’agit sans doute d’une mauvaise compréhension de Pline par Thomas de Cantimpré, et reprise par Albert le Grand.. [δ] Le liquide qu’elles produisent est la teinture dont on fait la pourpre des rois, et il est comme une rose tirant sur le noir. [ε] Une pourpre à demi-morte9sourceThomas de Cantimpré commet à propos de ce passage un contresens sur Pline, confondant les appâts qu’on utilise pour prendre les pourpres et les pourpres elle-mêmes. Albert le Grand, suivant fidèlement sa source, reprend l’erreur. reprend des forces et vit lorsqu’on la remet à la mer. Les odeurs fétides lui plaisent et l’attirent.

Notes d'identification :

1. 2explicationSur la pourpre ou murex (Murex Linné, 1758), voir supra, ch. 80, Murices. Pour une distinction entre pourpre et murex, voir De Saint-Denis 1947, 92. Selon Kitchell & Resnick 1999, 1694, n. 242, il serait vain de tenter de différencier les deux animaux ; dans le même sens, voir D’Arcy Thompson 1947, 209-217.

Notes de source :

3. « Les pourpres vivent plus de sept ans. Comme les murex, elles se cachent pendant trente jours à la période du lever du Chien. Au printemps elles se rassemblent et, en se frottant les unes contre les autres, elles secrètent un liquide visqueux, un genre de cire. Les murex procèdent de la même manière mais les pourpres ont, au milieu de la gorge, cette fleur recherchée pour teindre les vêtements. » | 

4. « […] Tous les coquillages croissent très rapidement, surtout les pourpres ; en un an ils atteignent leur taille adulte. » | 

5. « Et pour les pourpres les plus grosses, on les sort de leur coquille, tandis qu’on brise les plus petites vivantes avec la coquille. » | 

7. « Il y a là une veine blanche contenant quelques gouttes de liquide, d’où l’on extrait la précieuse teinture, couleur d’une rose noire. » | 

8. « […] ces coquillages à demi-morts s’ouvrent avidement quand on les rend à la mer ; les pourpres cherchent à les attraper et les attaquent en sortant leur langue. »

Notes d'explication :

2. Sur la pourpre ou murex (Murex Linné, 1758), voir supra, ch. 80, Murices. Pour une distinction entre pourpre et murex, voir De Saint-Denis 1947, 92. Selon Kitchell & Resnick 1999, 1694, n. 242, il serait vain de tenter de différencier les deux animaux ; dans le même sens, voir D’Arcy Thompson 1947, 209-217.