CopierCopier dans le presse-papierPour indiquer l’adresse de consultation« Albert Le Grand - Les animaux — Livre XXIV. Les animaux aquatiques.  », in Bibliothèque Ichtya, état du texte au 21/11/2024. [En ligne : ]
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Édité et traduit par Brigitte Gauvin.

<Polipus [le poulpe1identificationPour l’identification, voir supra ch. 79, Multipes.]>

Source : TC, De polipo (6, 43).
Renvoi interne : cf. Multipes, ch. 79.
Lieux parallèles : VB, De polipo (17, 123), De polypi sagacitate (17, 124), De polyporum generatione (17, 125), De captura ipsorum venatione (17, 126) ; HS, Polippus (4, 72).
2. [α] AM
[β] Plin. nat.9, 1643sources« Tantôt la femelle du poulpe reste assise sur ses œufs, tantôt elle ferme sa grotte en entrecroisant ses tentacules. »
[γ] Plin. nat.9, 905sources« Les coquillages n’ont pas le sens de la vue et n’ont aucun sens sinon celui de l’appétit et celui du danger. Les poulpes les piègent quand ils sont ouverts et après avoir placé une petite pierre hors du manteau, de peur que la chair ne palpite et ne le rejette : ainsi ils le dévorent et en sortent la chair. »
[δ] AM
[ε] Plin. nat.9, 877sources« On croit, de manière erronée, qu’il ronge ses propres tentacules (c’est le congre qui lui fait cela) ; mais il est exact qu’ils repoussent, comme la queue du lézard tacheté et du lézard commun. » Albert le Grand ne suit pas ici Thomas de Cantimpré, qui ne reprend pas cette information, et retourne directement à Pline ; mais il commet un contresens sur sa source puisque Pline dit exactement le contraire.
[ζ] Plin. nat.10, 1958sources« On ne peut arracher un poulpe à son rocher ; mais le même animal, lorsqu’on approche de lui de la sarriette, se détache aussitôt. »
100. [α] Le poulpe est un animal marin qu’on nomme en latin multipes, sur lequel beaucoup de choses ont été dites ; mais Pline ajoute qu’il acquiert parfois tant de force qu’il entraîne les hommes hors des navires2explicationPline ne parle pas de cela, mais des poulpes qui s’en prennent aux hommes qui sont dans l’eau, nageurs ou naufragés. ; [β] et pendant qu’il couve ses œufs, il fait de lui-même une sorte de chambre4explicationLe contresens sur Pline est déjà présent chez Thomas de Cantimpré ; Albert le Grand le reprend.. [γ] Il s’en prend aux coquillages : s’accrochant <à un rocher> dans l’ombre duquel il se dissimule, il saisit une pierre, la jette à l’intérieur d’un coquillage imprudent, l’empêche ainsi de se refermer et dévore l’huître6traductionÀ force de vouloir abréger sa source, Thomas de Cantimpré, Albert le Grand arrive à une absurdité. Là où Thomas distingue clairement le rocher (saxo) dans l’ombre duquel le poulpe se chache, et la pierre (lapidem) qu’il jette entre les valves du coquillage, Albert semble considérer qu’’il n’y a qu’une pierre, qui sert à la fois de cachette au poulpe et de projectile.. [δ] J’ai entendu dire à des hommes de terrain que le denté se bat avec le poulpe ; et comme le denté n’a pas la force nécessaire pour extraire le poulpe de son abri, il flotte devant l’entrée de la cavité comme s’il était mort ; le poulpe, à cette vue, étend l’un de ses tentacules vers lui pour l’attraper et le dévorer ; et le denté, tout à coup, mord le tentacule. [ε] Quand le poulpe est pris au piège, il dévore ses tentacules, qui repoussent. [ζ] Il fuit ce qui sent très mauvais9explicationÀ l’inverse de la purpura, puisqu’il est dit au ch. 91, Purpura, que les odeurs fétides l’attirent..

Notes d'identification :

1. Pour l’identification, voir supra ch. 79, Multipes.

Notes de source :

3. « Tantôt la femelle du poulpe reste assise sur ses œufs, tantôt elle ferme sa grotte en entrecroisant ses tentacules. » | 

5. « Les coquillages n’ont pas le sens de la vue et n’ont aucun sens sinon celui de l’appétit et celui du danger. Les poulpes les piègent quand ils sont ouverts et après avoir placé une petite pierre hors du manteau, de peur que la chair ne palpite et ne le rejette : ainsi ils le dévorent et en sortent la chair. » | 

7. « On croit, de manière erronée, qu’il ronge ses propres tentacules (c’est le congre qui lui fait cela) ; mais il est exact qu’ils repoussent, comme la queue du lézard tacheté et du lézard commun. » Albert le Grand ne suit pas ici Thomas de Cantimpré, qui ne reprend pas cette information, et retourne directement à Pline ; mais il commet un contresens sur sa source puisque Pline dit exactement le contraire. | 

8. « On ne peut arracher un poulpe à son rocher ; mais le même animal, lorsqu’on approche de lui de la sarriette, se détache aussitôt. »

Notes d'explication :

2. Pline ne parle pas de cela, mais des poulpes qui s’en prennent aux hommes qui sont dans l’eau, nageurs ou naufragés. | 

4. Le contresens sur Pline est déjà présent chez Thomas de Cantimpré ; Albert le Grand le reprend. | 

9. À l’inverse de la purpura, puisqu’il est dit au ch. 91, Purpura, que les odeurs fétides l’attirent.

Notes de traduction :

6. À force de vouloir abréger sa source, Thomas de Cantimpré, Albert le Grand arrive à une absurdité. Là où Thomas distingue clairement le rocher (saxo) dans l’ombre duquel le poulpe se chache, et la pierre (lapidem) qu’il jette entre les valves du coquillage, Albert semble considérer qu’’il n’y a qu’une pierre, qui sert à la fois de cachette au poulpe et de projectile.