CopierCopier dans le presse-papierPour indiquer l’adresse de consultation« Albert Le Grand - Les animaux — Livre XXIV. Les animaux aquatiques.  », in Bibliothèque Ichtya, état du texte au 16/09/2024. [En ligne : ]
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Édité et traduit par Brigitte Gauvin.

<Torpedo [la torpille1identificationCe poisson est la torpille (Raia torpedo Linné, 1758). On l’appelle aussi raie électrique. Cf. De Saint-Denis 1947, 115 ; D’Arcy Thompson 1947, 169-171 ; Kitchell & Resnick 1999, 1704 et n. 311.]>

Source : TC, De torpedine (7, 82).
Lieux parallèles : VB, De teucha et tithimallo et torpedine (17, 96) ; HS, Rayte et raha (4, 75), Teucha, titimallus et torpedo (4, 92).
2. [α] AM
[β] AM
[γ] Plin. nat.32, 74sources« Même au loin, et de loin, même si on la touche avec une baguette, elle engourdit les bras, même très forts, paralyse les pieds, aussi rapides soient-ils à la course […]. »
[γ] Isid. orig.12, 6, 455sources« La torpille (torpedo) est ainsi appelée parce qu’elle engourdit (torpescere) le corps si on la touche quand elle est en vie ; Pline l’Ancien raconte : “La torpille de la mer de l’Inde, même à distance et de loin, même si on la touche avec un bâton ou une baguette, engourdit les bras les plus vigoureux et paralyse les pieds les plus rapides à la course.” Sa puissance est telle que la simple émanation de son corps affecte les membres » (André 1986).
127. [α] La torpille est un poisson que nous avons appelé « stupéfiant » dans les livres précédents2sourcesVoir AM, DA, 8, 3, 114.. Cachée dans la vase, elle attrape les poissons qui s’approchent et les dévore3explicationL’information est exacte. La torpille produit des décharges de 70 à 80 volts, qui paralysent sa proie. ; elle paralyse celui qui la touche, quelle que soit la rapidité avec laquelle il s’écarte, [β] de manière telle qu’un de nos amis, qui en a tâté une seulement du bout du doigt, a mis la moitié d’un an pour retrouver à grand-peine la sensibilité de son bras, en recourant aux bains chauds et aux onguents. [γ] Selon Pline et Isidore, elle paralyse même si on la touche avec une lance, et les brises qui soufflent en venant de sa direction paralysent ceux qui se tiennent là : elle a cependant un foie très tendre.

Notes d'identification :

1. Ce poisson est la torpille (Raia torpedo Linné, 1758). On l’appelle aussi raie électrique. Cf. De Saint-Denis 1947, 115 ; D’Arcy Thompson 1947, 169-171 ; Kitchell & Resnick 1999, 1704 et n. 311.

Notes de source :

2. Voir AM, DA, 8, 3, 114. | 

4. « Même au loin, et de loin, même si on la touche avec une baguette, elle engourdit les bras, même très forts, paralyse les pieds, aussi rapides soient-ils à la course […]. » | 

5. « La torpille (torpedo) est ainsi appelée parce qu’elle engourdit (torpescere) le corps si on la touche quand elle est en vie ; Pline l’Ancien raconte : “La torpille de la mer de l’Inde, même à distance et de loin, même si on la touche avec un bâton ou une baguette, engourdit les bras les plus vigoureux et paralyse les pieds les plus rapides à la course.” Sa puissance est telle que la simple émanation de son corps affecte les membres » (André 1986).

Notes d'explication :

3. L’information est exacte. La torpille produit des décharges de 70 à 80 volts, qui paralysent sa proie.