CopierCopier dans le presse-papierPour indiquer l’adresse de consultation« Albert Le Grand - Les animaux — Livre XXIV. Les animaux aquatiques.  », in Bibliothèque Ichtya, état du texte au 21/11/2024. [En ligne : ]
CopierCopier dans le presse-papierSource de référence

Fichier nativement numérique.

Édité et traduit par Brigitte Gauvin.

<Platanistae [les platanistes du Gange1identificationL’espèce Platanista gangetica Roxburgh, 1801, du genre Platanista (Roxburgh 1801, et Lebeck 1801), comprend deux sous-espèces : le Platanista gangetica gangetica Roxburgh, 1801, « le plataniste du Gange » – ou le sousouk des Indiens –, et le Platanista gangetica minor Owen, 1853, ou Platanista indi Blyth, 1859, le plataniste de l’Indus. Selon De Saint-Denis 1947, 88-89, la seule erreur de Pline concerne la longueur de l’animal : 2,30 m et non 7 m. Cf. aussi Kitchell & Resnick 1999, 1696, n. 257-258. Thomas de Cantimpré, suivi par Albert le Grand et Vincent de Beauvais, a reproduit cette erreur, à laquelle il a ajouté que le plataniste se rendait dans la mer.]>

Source : TC, De platanistis (6, 42).
Lieux parallèles : VB, De perna et pistro et platanista (17, 122) ; HS, Platanistae et perna (4, 68).
2. [α] Plin. nat.9, 462sourcesPlin. nat. 9, 46 : « On appelle platanistes des animaux qu’on trouve dans le Gange, en Inde ; ils sont pourvus d’un rostre et d’une queue de dauphin, mais mesurent seize coudées de long. Selon Statius Sebosus, il y a dans le même fleuve, grande merveille, des vers pourvu de deux bras, longs de six coudées, les caerulei, qui doivent leur nom à leur aspect. Ils ont tant de force qu’ils entraînent avec eux les éléphants venus boire en les attrapant par la trompe ».
99. [α] Selon Pline, les platanistes du Gange sont des bêtes marines qui naissent dans le Gange, un fleuve de l’Inde, et viennent dans la mer ; ils ont un rostre et une queue de dauphin et mesurent seize coudées de long. Ils ont pour compagnons des bêtes qu’on appelle stacias3explicationVia Thomas de Cantimpré, c’est bien de Pline que proviennent les informations de ce passage. Mais, suivant trop fidèlement Thomas de Cantimpré, Albert le Grand reprend le contresens de celui-ci sur le nom de l’écrivain Statius Sebosus, qui devient un nom d’animal, le statius chez Thomas de Cantimpré, la stacia chez Albert le Grand., dont les deux bras ont une telle force qu’ils attaquent les éléphants qui entrent dans l’eau et leur arrachent la trompe4explication Sur la difficulté d’identifier cet animal (uermis chez Pline), cf. De Saint-Denis 1955, 111, § 46, n. 2. D’après les hypothèses de ses prédécesseurs il peut s’agir d’un congre, d’une murène, d’une sangsue ou d’un serpent d’eau. Cf. aussi supra, ch. 38, Caeruleum..

Notes d'identification :

1. L’espèce Platanista gangetica Roxburgh, 1801, du genre Platanista (Roxburgh 1801, et Lebeck 1801), comprend deux sous-espèces : le Platanista gangetica gangetica Roxburgh, 1801, « le plataniste du Gange » – ou le sousouk des Indiens –, et le Platanista gangetica minor Owen, 1853, ou Platanista indi Blyth, 1859, le plataniste de l’Indus. Selon De Saint-Denis 1947, 88-89, la seule erreur de Pline concerne la longueur de l’animal : 2,30 m et non 7 m. Cf. aussi Kitchell & Resnick 1999, 1696, n. 257-258. Thomas de Cantimpré, suivi par Albert le Grand et Vincent de Beauvais, a reproduit cette erreur, à laquelle il a ajouté que le plataniste se rendait dans la mer.

Notes de source :

2. Plin. nat. 9, 46 : « On appelle platanistes des animaux qu’on trouve dans le Gange, en Inde ; ils sont pourvus d’un rostre et d’une queue de dauphin, mais mesurent seize coudées de long. Selon Statius Sebosus, il y a dans le même fleuve, grande merveille, des vers pourvu de deux bras, longs de six coudées, les caerulei, qui doivent leur nom à leur aspect. Ils ont tant de force qu’ils entraînent avec eux les éléphants venus boire en les attrapant par la trompe ».

Notes d'explication :

3. Via Thomas de Cantimpré, c’est bien de Pline que proviennent les informations de ce passage. Mais, suivant trop fidèlement Thomas de Cantimpré, Albert le Grand reprend le contresens de celui-ci sur le nom de l’écrivain Statius Sebosus, qui devient un nom d’animal, le statius chez Thomas de Cantimpré, la stacia chez Albert le Grand. | 

4.  Sur la difficulté d’identifier cet animal (uermis chez Pline), cf. De Saint-Denis 1955, 111, § 46, n. 2. D’après les hypothèses de ses prédécesseurs il peut s’agir d’un congre, d’une murène, d’une sangsue ou d’un serpent d’eau. Cf. aussi supra, ch. 38, Caeruleum.