CopierCopier dans le presse-papierPour indiquer l’adresse de consultation« Albert Le Grand - Les animaux — Livre XXIV. Les animaux aquatiques.  », in Bibliothèque Ichtya, état du texte au 03/11/2024. [En ligne : ]
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Édité et traduit par Brigitte Gauvin.

<Ludolacra [le loup1identificationCe poisson semble être le loup (Dicentrarchus labrax Linné, 1758). Kitchell & Resnick 1999, 1687, voient dans le mot ludolachra une déformation du nom labrax dont parle Aristote, qui mentionne ses quatre nageoires (devenues deux ailes et deux nageoires dans les encyclopédies). La traduction d’Aristote par Michel Scot (Arist. HA 489 b 28 MS) permet de saisir patiellement comment on est arrivé au fabuleux ludolachra : Animalia vero aquosa natabilia habent alas, sicut piscis. Et ex eo est quod habet quatuor alas, duas in facie et duas in dorso ejus sicut piscis qui vocatur harchea kidolatra, « Mais les animaux qui vivent dans l’eau et nagent ont des nageoires, comme les poissons. Et parmi eux certains possèdent quatre nageoires, deux sur le devant et deux sur le dos comme le poisson qu’on appelle harchea kidolatra » : le texte grec porte χρύσοφρυς καὶ λάϐραξ (la dorade et le loup) ; Michel Scot garde bien lachra, dans lequel on reconnaît le λάϐραξ du texte grec, le καὶ est peut-être à reconnaître dans les syllabes ki ou kido ; quant au reste du mot, qui ne rappelle rien du grec, il semble très déformé. Le passage ensuite à ludolachra reste mystérieux. ?]>

Source : TC, De ludolacra (6, 33).
Lieux parallèles : VB, De leviathan et ludolachra et loligine (17, 119) ; HS, Ludolachra (4, 50).
2. [α] Arist. HA, 489 b 23 MS2sourcesLa traduction de Michel Scot déforme le texte. Ce passage d’Aristote parle en réalité de la dorade et du loup : « Parmi les animaux nageurs sans pieds, les uns ont des nageoires, comme les poissons, qui tantôt en ont quatre, deux en haut sur la face dorsale, deux en bas sur la face ventrale, comme la dorade et le loup » (Louis 1964, 11). L’erreur d’interprétation figure déjà dans le texte de Thomas de Cantimpré.
69. [α] La ludolacra, dit-on, est un animal marin qui a quatre ailes, deux devant et deux dans le dos, grâce auxquelles il se transporte très rapidement dans tous les lieux où il a décidé d’aller.

Notes d'identification :

1. Ce poisson semble être le loup (Dicentrarchus labrax Linné, 1758). Kitchell & Resnick 1999, 1687, voient dans le mot ludolachra une déformation du nom labrax dont parle Aristote, qui mentionne ses quatre nageoires (devenues deux ailes et deux nageoires dans les encyclopédies). La traduction d’Aristote par Michel Scot (Arist. HA 489 b 28 MS) permet de saisir patiellement comment on est arrivé au fabuleux ludolachra : Animalia vero aquosa natabilia habent alas, sicut piscis. Et ex eo est quod habet quatuor alas, duas in facie et duas in dorso ejus sicut piscis qui vocatur harchea kidolatra, « Mais les animaux qui vivent dans l’eau et nagent ont des nageoires, comme les poissons. Et parmi eux certains possèdent quatre nageoires, deux sur le devant et deux sur le dos comme le poisson qu’on appelle harchea kidolatra » : le texte grec porte χρύσοφρυς καὶ λάϐραξ (la dorade et le loup) ; Michel Scot garde bien lachra, dans lequel on reconnaît le λάϐραξ du texte grec, le καὶ est peut-être à reconnaître dans les syllabes ki ou kido ; quant au reste du mot, qui ne rappelle rien du grec, il semble très déformé. Le passage ensuite à ludolachra reste mystérieux.

Notes de source :

2. La traduction de Michel Scot déforme le texte. Ce passage d’Aristote parle en réalité de la dorade et du loup : « Parmi les animaux nageurs sans pieds, les uns ont des nageoires, comme les poissons, qui tantôt en ont quatre, deux en haut sur la face dorsale, deux en bas sur la face ventrale, comme la dorade et le loup » (Louis 1964, 11). L’erreur d’interprétation figure déjà dans le texte de Thomas de Cantimpré.