CopierCopier dans le presse-papierPour indiquer l’adresse de consultation« Albert Le Grand - Les animaux — Livre XXIV. Les animaux aquatiques.  », in Bibliothèque Ichtya, état du texte au 21/11/2024. [En ligne : ]
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Édité et traduit par Brigitte Gauvin.

<Viperae marinae [les « vipères marines » : les grandes vives1identificationSelon Kitchell & Resnick 1999, 1705, et n. 320, il s’agit de la petite vive (Echiichthys vipera Cuvier, 1829 ou Trachinus vipera Cuvier, 1829). Le nom scientifique de ce poisson, Echiichthys vipera, pousse en effet à cette identification. Cependant, tous les éléments de la description correspondent à la grande vive (Trachinus draco Linné, 1758), déjà traitée au ch. 39, Draco marinus : celle-ci mesure 40 cm à l’âge adulte (rappelons qu’une coudée fait 44 cm) et elle possède bien les épines supra-orbitaires mentionnées ici, qui constituent la principale différence anatomique entre les deux vives. Cf. D’Arcy Thompson 1947, 56-57.]>

Source : TC, De vipera maris (7, 88).
Renvois internes : cf. Aranea, ch. 15 ; Draco maris, ch. 39.
Lieux parallèles : VB, De venth et vipera et umbra (17, 98) ; HS, Verith alias verich, vipera et umbra (4, 100).
2. [α] Plin. nat.9, 824sources« […] Au contraire le dragon marin, s’il est pris et jeté sur le sable, s’y creuse un trou avec une incroyable rapidité grâce à son museau. »
132. Les vipères marines sont de petits poissons qui mesurent une coudée de long2explication44 cm environ. et portent sur le front une petite corne dont la piqûre est mortelle3zoologieLa grande vive possède en effet deux épines supra-orbitaires en plus d’un dard robuste muni d’une glande à venin, qui traverse les opercules et dépasse de leur pointe. La première nageoire dorsale forme une crête épineuse munie également de glandes à venin. ; c’est pour cette raison que les pêcheurs, quand ils attrapent ce poisson, lui coupent la tête [α] et l’enterrent dans le sable5explicationCette précision, la seule par laquelle Albert le Grand s’écarte de Thomas de Cantimpré dans ce chapitre, vient probablement d’une mauvaise lecture du passage de Pline consacré au draco marinus, une des espèces de vives, dans lequel Pline explique que l’animal s’enfouit dans le sable pour échapper aux pêcheurs qui l’ont attrapé. ; et ils réservent le reste à l’usage des hommes, pour la nourriture.

Notes d'identification :

1. Selon Kitchell & Resnick 1999, 1705, et n. 320, il s’agit de la petite vive (Echiichthys vipera Cuvier, 1829 ou Trachinus vipera Cuvier, 1829). Le nom scientifique de ce poisson, Echiichthys vipera, pousse en effet à cette identification. Cependant, tous les éléments de la description correspondent à la grande vive (Trachinus draco Linné, 1758), déjà traitée au ch. 39, Draco marinus : celle-ci mesure 40 cm à l’âge adulte (rappelons qu’une coudée fait 44 cm) et elle possède bien les épines supra-orbitaires mentionnées ici, qui constituent la principale différence anatomique entre les deux vives. Cf. D’Arcy Thompson 1947, 56-57.

Notes de source :

4. « […] Au contraire le dragon marin, s’il est pris et jeté sur le sable, s’y creuse un trou avec une incroyable rapidité grâce à son museau. »

Notes d'explication :

2. 44 cm environ. | 

5. Cette précision, la seule par laquelle Albert le Grand s’écarte de Thomas de Cantimpré dans ce chapitre, vient probablement d’une mauvaise lecture du passage de Pline consacré au draco marinus, une des espèces de vives, dans lequel Pline explique que l’animal s’enfouit dans le sable pour échapper aux pêcheurs qui l’ont attrapé.