CopierCopier dans le presse-papierPour indiquer l’adresse de consultation« Albert Le Grand - Les animaux — Livre XXIV. Les animaux aquatiques.  », in Bibliothèque Ichtya, état du texte au 16/09/2024. [En ligne : ]
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Édité et traduit par Brigitte Gauvin.

<Capitatus [le chabot1identificationThomas de Cantimpré, Albert le Grand et Vincent de Beauvais décrivent sous les entrées capitatus, i/capito, onis un même poisson, dans lequel il faut reconnaître le chabot (Cottus gobio Linné, 1758) comme le propose Stadler 1920, 1526. Les deux termes capitatus/capito sont dérivés de caput, « la tête », et signifient « qui a une grosse tête ». Les indications concordantes et complémentaires réunies par Thomas de Cantimpré et Albert le Grand sur la petite taille de l’animal (un demi-pied), sa morphologie (la grosseur de la tête disproportionnée par rapport au reste du corps), sa couleur et son comportement (un poisson qui reste caché entre les pierres) conviennent parfaitement au chabot. On notera que le nom vernaculaire « chabot » remonte probablement lui-même à un étymon latin médiéval cabos, dérivé de caput.]>

Source : TC, De capitone (7, 24).
Lieux parallèles : VB, De caucio et capitato et carpera (17, 40) ; HS, Cautius, capitatus et carpera (4, 18).
2. [α] AM
[β] AM
[γ] AM
27. [α] Le chabot2explicationLa notice de Thomas de Cantimpré dont s’inspire Albert le Grand ne doit rien à la tradition classique. Le chabot n’est mentionné qu’une seule fois par Aristote sous le nom de κόττος en Arist. HA 534 a 1-4, et il ne semble pas avoir retenu l’attention des Romains : peut-être faut-il mettre ce fait en relation avec la distribution géographique du chabot, qui se rencontre aujourd’hui dans une grande partie de l’Europe, sauf précisément en Europe du sud. Les précisions géographiques complémentaires ajoutées par Albert le Grand confirment ce point. Notons que Thomas de Cantimpré consacre au capito de mer, sans doute le chaboisseau commun (Myoxocephalus scorpius Linné, 1758) un chapitre qu’Albert le Grand n’a pas repris. est un poisson connu, très présent dans les fleuves d’Allemagne et de France : sa tête est presque aussi grosse que le reste de son corps. [β] Il est noir ou de couleur foncée, se cache sous les pierres et atteint rarement un demi-pied de long ; [γ] sa chair est digeste et ferme. Son corps a la forme d’une massue ; on les trouve en plus grand nombre dans le Danube et dans ses affluents que dans les autres fleuves.

Notes d'identification :

1. Thomas de Cantimpré, Albert le Grand et Vincent de Beauvais décrivent sous les entrées capitatus, i/capito, onis un même poisson, dans lequel il faut reconnaître le chabot (Cottus gobio Linné, 1758) comme le propose Stadler 1920, 1526. Les deux termes capitatus/capito sont dérivés de caput, « la tête », et signifient « qui a une grosse tête ». Les indications concordantes et complémentaires réunies par Thomas de Cantimpré et Albert le Grand sur la petite taille de l’animal (un demi-pied), sa morphologie (la grosseur de la tête disproportionnée par rapport au reste du corps), sa couleur et son comportement (un poisson qui reste caché entre les pierres) conviennent parfaitement au chabot. On notera que le nom vernaculaire « chabot » remonte probablement lui-même à un étymon latin médiéval cabos, dérivé de caput.

Notes d'explication :

2. La notice de Thomas de Cantimpré dont s’inspire Albert le Grand ne doit rien à la tradition classique. Le chabot n’est mentionné qu’une seule fois par Aristote sous le nom de κόττος en Arist. HA 534 a 1-4, et il ne semble pas avoir retenu l’attention des Romains : peut-être faut-il mettre ce fait en relation avec la distribution géographique du chabot, qui se rencontre aujourd’hui dans une grande partie de l’Europe, sauf précisément en Europe du sud. Les précisions géographiques complémentaires ajoutées par Albert le Grand confirment ce point. Notons que Thomas de Cantimpré consacre au capito de mer, sans doute le chaboisseau commun (Myoxocephalus scorpius Linné, 1758) un chapitre qu’Albert le Grand n’a pas repris.