CopierCopier dans le presse-papierPour indiquer l’adresse de consultation« Albert Le Grand - Les animaux — Livre XXIV. Les animaux aquatiques.  », in Bibliothèque Ichtya, état du texte au 21/11/2024. [En ligne : ]
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Édité et traduit par Brigitte Gauvin.

<Kylion [l’uranoscope1identificationSelon Kitchell & Resnick 1999, 1687, kylion serait une forme abrégée du mot grec καλλιώνυμος, et ce poisson serait l’uranoscope (Uranoscopus scaber Linné, 1758). C’est ce qu’on peut déduire d’un passage du texte grec d’Aristote que Michel Scot n’a pas conservé (Arist. HA 506 b 14-15) et dont on trouve trace chez Élien (Ael. NA 13, 4) : « Aristote dit de ce poisson qu’il a une vésicule biliaire volumineuse qui est située sur le lobe droit du foie, et qu’il a le foie sur le côté gauche » (Zucker 2002, 88). L’inversion des organes n’est cependant pas signalée dans le texte grec d’Aristote qui nous est parvenu. Toujours selon Élien, le trait qui confère la célébrité à ce poisson est la quantité de bile qu’il produit. ?]>

Source : TC, De kylion (6, 30).
Renvoi interne : cf. Granus, ch. 57.
Lieux parallèles : VB, De karabo et kilone (17, 117) ; HS, Kylone (4, 46).
2. 66. Le kylion est un animal qui, contrairement à tous les autres animaux, a le foie à gauche et la rate à droite2zoologieL’inversion du foie et de la rate est la seule caractéristique pour laquelle le kylion semble avoir été célèbre, et c’est l’unique indication que donnent Thomas de Cantimpré et Albert le Grand. Aristote mentionne à deux reprises l’inversion des deux organes comme une monstruosité, mais il ne cite pas d’animal chez qui ce phénomène serait la norme (Arist. HA 507 a 21-26 MS). Rondelet signale à propos de ce poisson le caractère particulièrement développé de la vésicule biliaire (x, 13) et la quantité de fiel qu’il produit (iii, 20), mais il ne dit rien d’une inversion des organes...

Notes d'identification :

1. Selon Kitchell & Resnick 1999, 1687, kylion serait une forme abrégée du mot grec καλλιώνυμος, et ce poisson serait l’uranoscope (Uranoscopus scaber Linné, 1758). C’est ce qu’on peut déduire d’un passage du texte grec d’Aristote que Michel Scot n’a pas conservé (Arist. HA 506 b 14-15) et dont on trouve trace chez Élien (Ael. NA 13, 4) : « Aristote dit de ce poisson qu’il a une vésicule biliaire volumineuse qui est située sur le lobe droit du foie, et qu’il a le foie sur le côté gauche » (Zucker 2002, 88). L’inversion des organes n’est cependant pas signalée dans le texte grec d’Aristote qui nous est parvenu. Toujours selon Élien, le trait qui confère la célébrité à ce poisson est la quantité de bile qu’il produit.