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Édité et traduit par Brigitte Gauvin.<Amius [la bonite à dos rayé1identificationUne partie de la rubrique amio d’Isidore de Séville (Isid. orig. 12, 6, 33) est la source des descriptions de l’amnis/amius qu’on peut lire dans Albert le Grand et dans Thomas de Cantimpré (TC 7, 11): « L’amio, poisson de roche, se reconnaît à ses flancs marqués à droite et à gauche de raies rouges continues et d’autres de couleurs diverses ; il est nommé amio parce qu’on le prend à l’hameçon ». Le terme (h)amio n’est pas attesté en latin classique et se rencontre pour la première fois dans la notice que lui consacre Isidore de Séville et dont on ignore l’origine. De Saint-Denis 1947, 45, ne propose pas d’identification et se refuse à le confondre avec l’amias, qui pourrait être identifié comme étant le sarde, (Scomber sarda Bloch, 1793). André 1986, 201, note que le TLL propose de reconnaître dans l’(h)amio/(ha)mius l’épinoche. Stadler 1920, 1520, suivi par Kitchell & Resnick 1999, 1663, n. 51, identifie l’(h)amio/(h)amius avec la bonite à dos rayé (Pelamys sarda Cuvier, 1831).]>
11. [α] La bonite à dos rayé est, dit-on, un poisson saxatile qui porte une pierre dans son corps3zoologieL’adjectif saxatilis s’emploie par référence à l’habitat des poissons et qualifie les poissons de roche. Mais, comme le font remarquer Kitchell & Resnick 1999, 1663, n. 51, Albert le Grand, suivant Thomas de Cantimpré, emploie clairement le terme dans une autre acception : qui lapidem gestat interius, « qui porte une pierre à l’intérieur », et l’interprètent comme une allusion aux otolithes, organes d’équilibration constitués de trois pierres calcifiées situées de chaque coté du cerveau. Elles suivent la croissance et sont utilisées pour déterminer l’âge des poissons – on compte alors le nombre d’anneaux annuels.. Il est très beau, avec les bandes pourpres qu’il a sur les flancs ; sur tout le reste du corps, il est tacheté et orné de teintes bigarrées et agréables à l’œil4explicationNi Thomas de Cantimpré ni Albert le Grand ne reprennent l’étymologie fournie par Isidore, alors qu’ils lui empruntent sa description..
Notes d'identification :
1. Une partie de la rubrique amio d’Isidore de Séville (Isid. orig. 12, 6, 33) est la source des descriptions de l’amnis/amius qu’on peut lire dans Albert le Grand et dans Thomas de Cantimpré (TC 7, 11): « L’amio, poisson de roche, se reconnaît à ses flancs marqués à droite et à gauche de raies rouges continues et d’autres de couleurs diverses ; il est nommé amio parce qu’on le prend à l’hameçon ». Le terme (h)amio n’est pas attesté en latin classique et se rencontre pour la première fois dans la notice que lui consacre Isidore de Séville et dont on ignore l’origine. De Saint-Denis 1947, 45, ne propose pas d’identification et se refuse à le confondre avec l’amias, qui pourrait être identifié comme étant le sarde, (Scomber sarda Bloch, 1793). André 1986, 201, note que le TLL propose de reconnaître dans l’(h)amio/(ha)mius l’épinoche. Stadler 1920, 1520, suivi par Kitchell & Resnick 1999, 1663, n. 51, identifie l’(h)amio/(h)amius avec la bonite à dos rayé (Pelamys sarda Cuvier, 1831).
Notes de source :
2. « L’amio, poisson de roche, se reconnaît à ses flancs marqués à droite et à gauche de raies rouges continues et d’autres de couleurs diverses » (André 1986, 200).
Notes d'explication :
4. Ni Thomas de Cantimpré ni Albert le Grand ne reprennent l’étymologie fournie par Isidore, alors qu’ils lui empruntent sa description.