CopierCopier dans le presse-papierPour indiquer l’adresse de consultation« Albert Le Grand - Les animaux — Livre XXIV. Les animaux aquatiques.  », in Bibliothèque Ichtya, état du texte au 16/09/2024. [En ligne : ]
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Édité et traduit par Brigitte Gauvin.

<Scilla [Scylla1identificationDans la tradition gréco-romaine, Scylla est un monstre mythologique effrayant, évoqué par Homère au chant xii de l’Odyssée. Ce monstre redoutable dévora six des compagnons d’Ulysse alors que celui-ci longeait le détroit de Messine et qu’il venait d’échapper à la fureur de Charybde (Hom. Od. 12, 66-91). Selon la légende, rapportée par Ovide (Ov. met. 14, 1-74), Glaucos aimait la jeune Scylla que, pour cette raison, Circé jalousait. Celle-ci répandit des herbes magiques dans la fontaine où se baignait Scylla, ce qui eut pour effet de transformer la partie inférieure de son corps en d’ignobles molosses, qui dévoraient tout ce qui passait à leur portée. La description est ici purement fantaisiste, empruntant dans une large mesure aux caractéristiques des sirènes, et accumulant – dans le souci probable d’impressionner le lecteur – des détails sans rapport aucun avec l’imagerie traditionnelle de la figure mythologique. Il est difficile de savoir si l’auteur parle ici du monstre antique ou d’une espèce de monstre marin.]>

Source : TC, De scilla (6, 47).
Lieux parallèles : VB, De scilla et serra (17, 127) ; HS, Serra et scilla (4, 82).
2. [α] Verg. aen.4, 424-4273sources« Scylla est retenue dans une caverne aux recoins ténébreux, elle avance la tête au dehors et attire les navires contre les rochers. Le haut du corps est humain, c’est une vierge à la gorge parfaite, jusqu’aux aines » (Perret 1977).
[β] AM
[γ] Verg. aen.4, 427-4286sources« ensuite c’est une hydre aux formes monstrueuses, joignant des queues de dauphin à un ventre de loup » (Perret 1977).
120. De la même manière, selon les poètes2explicationDe la matière disparate fournie par Thomas de Cantimpré, qui assimile Scylla et les sirènes, Albert le Grand ne conserve que les éléments présents chez Virgile., la Scilla est un monstre marin qui apparaît très souvent dans la mer qui entoure l’Italie. [α] À ce qu’on rapporte, ce monstre a lui aussi4traductionItidem renvoie à ce qui a été dit au chapitre précédent sur les sirènes. très souvent l’apparence d’une vierge, mais avec une gueule immense et des dents très pointues, [β] raison pour laquelle on l’appelle Scilla, c’est-à-dire « tête de chien »5explicationσκύλαξ en grec signifie chiot ou chien.. [γ] Elle a le ventre d’un animal et une queue semblable à celle du dauphin ; elle aime se nourrir de chair et c’est une redoutable ennemie de l’homme.

Notes d'identification :

1. Dans la tradition gréco-romaine, Scylla est un monstre mythologique effrayant, évoqué par Homère au chant xii de l’Odyssée. Ce monstre redoutable dévora six des compagnons d’Ulysse alors que celui-ci longeait le détroit de Messine et qu’il venait d’échapper à la fureur de Charybde (Hom. Od. 12, 66-91). Selon la légende, rapportée par Ovide (Ov. met. 14, 1-74), Glaucos aimait la jeune Scylla que, pour cette raison, Circé jalousait. Celle-ci répandit des herbes magiques dans la fontaine où se baignait Scylla, ce qui eut pour effet de transformer la partie inférieure de son corps en d’ignobles molosses, qui dévoraient tout ce qui passait à leur portée. La description est ici purement fantaisiste, empruntant dans une large mesure aux caractéristiques des sirènes, et accumulant – dans le souci probable d’impressionner le lecteur – des détails sans rapport aucun avec l’imagerie traditionnelle de la figure mythologique. Il est difficile de savoir si l’auteur parle ici du monstre antique ou d’une espèce de monstre marin.

Notes de source :

3. « Scylla est retenue dans une caverne aux recoins ténébreux, elle avance la tête au dehors et attire les navires contre les rochers. Le haut du corps est humain, c’est une vierge à la gorge parfaite, jusqu’aux aines » (Perret 1977). | 

6. « ensuite c’est une hydre aux formes monstrueuses, joignant des queues de dauphin à un ventre de loup » (Perret 1977).

Notes d'explication :

2. De la matière disparate fournie par Thomas de Cantimpré, qui assimile Scylla et les sirènes, Albert le Grand ne conserve que les éléments présents chez Virgile. | 

5. σκύλαξ en grec signifie chiot ou chien.

Notes de traduction :

4. Itidem renvoie à ce qui a été dit au chapitre précédent sur les sirènes.