CopierCopier dans le presse-papierPour indiquer l’adresse de consultation« Albert Le Grand - Les animaux — Livre XXIV. Les animaux aquatiques.  », in Bibliothèque Ichtya, état du texte au 16/09/2024. [En ligne : ]
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Édité et traduit par Brigitte Gauvin.

<Orcha [l’orque1identificationPour l’identification de l’orque ou épaulard (Orcinus orca Linné, 1758), cf. supra s. v. Aries marinus, ch. 7. Albert le Grand suit exactement Thomas de Cantimpré et supprime la moralisation.]>

Source : TC, De orcha (6, 39).
Renvoi interne : cf. Aries marinus, ch. 7.
Lieux parallèles : VB, De nereide et orcha (17, 121) ; HS, Orcha (4, 64).
2. [α] Plin. nat.9, 122sources« […] et aucune représentation ne peut donner une meilleure idée de leur apparence que celle-ci : une immense masse de chair aux dents redoutables ».
[β] Plin. nat.9, 133sources« Elles font irruption dans leurs retraites et déchirent de morsures leurs petits, ou les baleines qui ont mis bas, ou celles qui sont encore pleines et, se jetant sur elles, elles les éventrent comme font les éperons des liburnes. Celles-ci, ne pouvant se tourner, incapables de répondre aux attaques et alourdies par leur poids, puisqu’elles ont alors le ventre lourd ou souffrent des douleurs de la mise bas, ne connaissent comme recours que la fuite en haute mer et la protection de tout l’océan. Les orques se précipitent à leur rencontre, leur barrent la route et les tuent dans les espace étroits où elles les ont acculées, les pressent sur les hauts-fonds, les jettent contre les rochers. »
89. [α] L’orque, selon Pline, est un animal marin de très grande taille, dont l’aspect n’évoque rien d’autre qu’une immense masse de chair ; [β] cet animal se bat avec des baleines en gestation, avec des phoques4explicationMême s’il est vrai que les phoques font partie des proies des orques, le mot n’apparaît pas chez Pline ni chez Thomas de Cantimpré ; il s’agit vraisemblablement d’une mélecture du mot fetas, « qui ont mis bas », lu focas. et avec les petits de ces animaux ; il les met en pièces en les déchirant de ses dents pointues. Les baleines, n’ayant pas la force nécessaire pour faire face, fuient vers la haute mer. Mais les orques leur barrent la route, les attaquent, les contraignent à se jeter contre les rochers ou les acculent dans des passes étroites, dans lesquelles elles les transpercent et les tuent.

Notes d'identification :

1. Pour l’identification de l’orque ou épaulard (Orcinus orca Linné, 1758), cf. supra s. v. Aries marinus, ch. 7. Albert le Grand suit exactement Thomas de Cantimpré et supprime la moralisation.

Notes de source :

2. « […] et aucune représentation ne peut donner une meilleure idée de leur apparence que celle-ci : une immense masse de chair aux dents redoutables ». | 

3. « Elles font irruption dans leurs retraites et déchirent de morsures leurs petits, ou les baleines qui ont mis bas, ou celles qui sont encore pleines et, se jetant sur elles, elles les éventrent comme font les éperons des liburnes. Celles-ci, ne pouvant se tourner, incapables de répondre aux attaques et alourdies par leur poids, puisqu’elles ont alors le ventre lourd ou souffrent des douleurs de la mise bas, ne connaissent comme recours que la fuite en haute mer et la protection de tout l’océan. Les orques se précipitent à leur rencontre, leur barrent la route et les tuent dans les espace étroits où elles les ont acculées, les pressent sur les hauts-fonds, les jettent contre les rochers. »

Notes d'explication :

4. Même s’il est vrai que les phoques font partie des proies des orques, le mot n’apparaît pas chez Pline ni chez Thomas de Cantimpré ; il s’agit vraisemblablement d’une mélecture du mot fetas, « qui ont mis bas », lu focas.