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Édité et traduit par Brigitte Gauvin.<Sunus [le silure1identificationMalgré le changement de nom, sans doute dû à une mélecture de silurus, le sunus est sans conteste le silure glane (Silurus glanis Linné, 1758). Comme dans le livre 7 de Thomas de Cantimpré, qui sert ici de source, le chapitre Silurus se trouve situé entre les chapitres Stella et Solaris, et Albert le Grand reprend dans l’ordre les informations délivrées par Thomas de Cantimpré.]>
[β] Plin. nat.9, 1654sources« […] De tous les poissons, le silure est le seul mâle à garder les œufs, souvent pendant cinquante jours, pour qu’ils ne soient pas dévorés par les autres. Les femelles d’autres espèces pondent leurs œufs en trois jours, si le mâle les a atteints. »
[γ] Plin. nat.9, 457sources« Le silure, où qu’il soit, chasse, s’attaquant à tous les animaux, faisant souvent couler des chevaux qui nagent […]. »
109. [α] Le silure est un poisson qui se préoccupe de sa progéniture d’une manière extraordinaire : [β] en effet, tandis que la femelle met trois jours à pondre5explicationIl y a ici, comme chez Thomas de Cantimpré, un contresens sur le texte de Pline qui parle des femelles d’autres espèces, et non de celle du silure., le mâle garde les œufs pendant cinquante jours6explicationCe sont en effet les mâles qui jouent le plus grand rôle dans la reproduction. Ils fabriquent un nid de branchages et d’herbes où la femelle vient pondre. Ensuite, les mâles ventilent les œufs et écartent d’eux les prédateurs jusqu’à l’éclosion, la durée variant selon la température de l’eau. On compte trois semaines en moyenne. ; [γ] et si un animal approche, quel qu’il soit, il cherche à le vaincre8explicationLe silure est un poisson prédateur, extrêmement vorace, qui s’attaque aux lotes, brèmes, anguilles et tanches, mais aussi aux grenouilles, écrevisses et aux jeunes volatiles aquatiques (Muus & Dahlström 2003, 144)..
Notes d'identification :
1. Malgré le changement de nom, sans doute dû à une mélecture de silurus, le sunus est sans conteste le silure glane (Silurus glanis Linné, 1758). Comme dans le livre 7 de Thomas de Cantimpré, qui sert ici de source, le chapitre Silurus se trouve situé entre les chapitres Stella et Solaris, et Albert le Grand reprend dans l’ordre les informations délivrées par Thomas de Cantimpré.
Notes de source :
3. « Le glanieuz, en latin silurus, appartient aux poissons de fleuve. Et le mâle fait preuve d’une grande sollicitude envers ses petits. » |
4. « […] De tous les poissons, le silure est le seul mâle à garder les œufs, souvent pendant cinquante jours, pour qu’ils ne soient pas dévorés par les autres. Les femelles d’autres espèces pondent leurs œufs en trois jours, si le mâle les a atteints. » |
7. « Le silure, où qu’il soit, chasse, s’attaquant à tous les animaux, faisant souvent couler des chevaux qui nagent […]. »
Notes d'explication :
5. Il y a ici, comme chez Thomas de Cantimpré, un contresens sur le texte de Pline qui parle des femelles d’autres espèces, et non de celle du silure. |
6. Ce sont en effet les mâles qui jouent le plus grand rôle dans la reproduction. Ils fabriquent un nid de branchages et d’herbes où la femelle vient pondre. Ensuite, les mâles ventilent les œufs et écartent d’eux les prédateurs jusqu’à l’éclosion, la durée variant selon la température de l’eau. On compte trois semaines en moyenne. |
8. Le silure est un poisson prédateur, extrêmement vorace, qui s’attaque aux lotes, brèmes, anguilles et tanches, mais aussi aux grenouilles, écrevisses et aux jeunes volatiles aquatiques (Muus & Dahlström 2003, 144).