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Édité et traduit par Brigitte Gauvin.<Lolligenes [les exocets ; les calmars1identificationComme chez Pline, qui en est la source principale, et comme dans le ch. 68 Luligo, on trouve ici une grande confusion entre deux animaux très différents et qui portent le même nom de loligo : un poisson volant, l’exocet (Exocoetus volitans Linné, 1758), et un céphalopode, le calmar (Loligo vulgaris Lamarck, 1758). A cette erreur s’ajoutent des parallèles avec les langoustes, locusta ou karabo, qui finissent de semer la confusion.]>
[β] Plin. nat.9, 934sources« […] Dans notre mer on prend des lolligines de cinq coudées. »
[γ] Plin. nat.9, 845sources« La lolligo vole même en s’élançant hors de l’eau à la manière d’une flèche, ce que font aussi les pétoncles. »
[δ] Isid. orig.12, 6, 476sources« […] une si grande quantité de luligines s’envole hors de l’eau qu’elles peuvent même faire couler les navires » (traduction BG) | « les calmars volent hors de l’eau en si grand nombre qu’ils peuvent même couler les navires. » (André 1986, 210).
[ε] Plin. nat.9, 837sources« […] La lolligo a deux pieds, très longs et très rugueux; grâce auxquels elle porte sa nourriture à sa bouche. »
[ζ] AM
[η] Plin. nat.9, 8310sources« […] Elles ont la tête entre les pieds et le ventre. »
70. [α] À ce que dit Pline les lolligines3explicationThomas de Cantimpré avait utilisé le singulier pour son titre. Contrairement à ce qu’il fait d’ordinaire, Albert le Grand ne le suit pas et revient au pluriel utilisé par Pline. [calmars] sont des poissons qui vivent dans l’Océan, près de la Mauritanie, non loin du fleuve Lixos. [β] Elles [calmars] mesurent cinq coudées de long [γ] et, en nageant, elles [exocets] s’élancent souvent hors de l’eau comme des flèches volantes, [δ] parfois en si grand nombre qu’elles [exocets] font sombrer les navires qui se trouvent sur leur trajectoire. [ε] Ce poisson [calmar] a, en avant du corps, deux pieds grâce auxquels il porte la nourriture à sa bouche8explicationLes calmars sont pourvus de huit bras et de deux tentacules plus longs que les bras. Armés à leur extrémité de ventouses, voire, chez les plus grandes espèces, de crochets acérés, ces deux tentacules servent en effet à la capture des proies., [ζ] comme la langouste. Il existe, chez ces poissons [calmar], une espèce très violente, agressive et qui se bat en troupes constituées, comme la langouste9explicationAlbert le Grand ne reprend pas les termes de Thomas, qui posaient problème, mais bien l’idée exposée par Pline ; cependant celui-ci ne parle pas des calmars, seulement des langoustes. ; [η] ce poisson [calmar] a la tête entre les pieds et le ventre.
Notes d'identification :
1. Comme chez Pline, qui en est la source principale, et comme dans le ch. 68 Luligo, on trouve ici une grande confusion entre deux animaux très différents et qui portent le même nom de loligo : un poisson volant, l’exocet (Exocoetus volitans Linné, 1758), et un céphalopode, le calmar (Loligo vulgaris Lamarck, 1758). A cette erreur s’ajoutent des parallèles avec les langoustes, locusta ou karabo, qui finissent de semer la confusion.
Notes de source :
2. Le calmar. On rapporte que, dans l’océan maurétanien, non loin du fleuve Lixus, les calmars volent hors de l’eau […] » (André 1986, 210). |
4. « […] Dans notre mer on prend des lolligines de cinq coudées. » |
5. « La lolligo vole même en s’élançant hors de l’eau à la manière d’une flèche, ce que font aussi les pétoncles. » |
6. « […] une si grande quantité de luligines s’envole hors de l’eau qu’elles peuvent même faire couler les navires » (traduction BG) | « les calmars volent hors de l’eau en si grand nombre qu’ils peuvent même couler les navires. » (André 1986, 210). |
7. « […] La lolligo a deux pieds, très longs et très rugueux; grâce auxquels elle porte sa nourriture à sa bouche. » |
10. « […] Elles ont la tête entre les pieds et le ventre. »
Notes d'explication :
3. Thomas de Cantimpré avait utilisé le singulier pour son titre. Contrairement à ce qu’il fait d’ordinaire, Albert le Grand ne le suit pas et revient au pluriel utilisé par Pline. |
8. Les calmars sont pourvus de huit bras et de deux tentacules plus longs que les bras. Armés à leur extrémité de ventouses, voire, chez les plus grandes espèces, de crochets acérés, ces deux tentacules servent en effet à la capture des proies. |
9. Albert le Grand ne reprend pas les termes de Thomas, qui posaient problème, mais bien l’idée exposée par Pline ; cependant celui-ci ne parle pas des calmars, seulement des langoustes.