CopierCopier dans le presse-papierPour indiquer l’adresse de consultation« Albert Le Grand - Les animaux — Livre XXIV. Les animaux aquatiques.  », in Bibliothèque Ichtya, état du texte au 16/09/2024. [En ligne : ]
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Édité et traduit par Brigitte Gauvin.

<Abydes [la larve de l’œstre1identificationComme l’ont bien vu Kitchell & Resnick 1999, 1664, n. 57, l’abydes est la larve d’un insecte, l’œstre (œstridae) ; la double nature de l’animal décrit ici s’explique par le fait que les œufs de l’œstre sont pondus dans l’eau, alors que la larve se développe en milieu aérien. L’emprunt à Arist. HA 487 b 3-6 MS est évident : Et quedam animalia vivunt in aqua ; deinde mutantur in aliam formam et vivunt extra, sicut quod nominatur grece ambides. Nam ipsum manet in fluminibus prius, deinde mutatur forma eius et fiet ex eo animal quod dicitur astoroz, et vivit extra, « Et certains animaux vivent dans l’eau, ensuite ils changent de forme et vivent à l’extérieur [de l’eau], comme l’animal qu’on appelle en grec ambides. En effet celui-ci demeure d’abord dans les rivières, ensuite il change de forme, devient l’animal qu’on appelle astoroz, et il vit en dehors de l’eau ». Dans le texte grec d’Aristote, on lit : « Mais certains animaux vivent d’abord dans l’eau, puis changent de forme et vivent hors de l’eau ; c’est le cas des vers de rivière : car de ces vers se forme l’œstre » (Louis 1964, 4 ; voir aussi n. 4, p. 160). Aussi précis Thomas de Cantimpré soit-il dans son emprunt, ni lui ni Albert le Grand n’ont sans doute reconnu dans le monstrueux abydes la larve de l’œstre décrite par Aristote.]>

Source : TC, De abyde (6, 2).
Lieux parallèles : HS, Abydes (4, 10).
2. [] Arist. HA, 487 b 3-62sources« Et certains animaux vivent dans l’eau, puis changent de forme et vivent hors de l’eau, comme celui qu’on appelle en grec ambides. En effet, il vit d’abord dans les fleuves, puis change de forme et devient un animal qu’on appelle astoroz et qui vit hors de l’eau ». Albert le Grand abrège Thomas de Cantimpré ; il ne reprend que le passage emprunté à Aristote et abandonne les moralisations.
16. L’abydes est un animal marin qui, dans un premier temps, vit et se nourrit dans l’eau ; et ensuite il se métamorphose, devient un animal terrestre et sort de l’eau, cherchant sa nourriture sur terre ; il change alors de nom en même temps que d’aspect et s’appelle astoyz.

Notes d'identification :

1. Comme l’ont bien vu Kitchell & Resnick 1999, 1664, n. 57, l’abydes est la larve d’un insecte, l’œstre (œstridae) ; la double nature de l’animal décrit ici s’explique par le fait que les œufs de l’œstre sont pondus dans l’eau, alors que la larve se développe en milieu aérien. L’emprunt à Arist. HA 487 b 3-6 MS est évident : Et quedam animalia vivunt in aqua ; deinde mutantur in aliam formam et vivunt extra, sicut quod nominatur grece ambides. Nam ipsum manet in fluminibus prius, deinde mutatur forma eius et fiet ex eo animal quod dicitur astoroz, et vivit extra, « Et certains animaux vivent dans l’eau, ensuite ils changent de forme et vivent à l’extérieur [de l’eau], comme l’animal qu’on appelle en grec ambides. En effet celui-ci demeure d’abord dans les rivières, ensuite il change de forme, devient l’animal qu’on appelle astoroz, et il vit en dehors de l’eau ». Dans le texte grec d’Aristote, on lit : « Mais certains animaux vivent d’abord dans l’eau, puis changent de forme et vivent hors de l’eau ; c’est le cas des vers de rivière : car de ces vers se forme l’œstre » (Louis 1964, 4 ; voir aussi n. 4, p. 160). Aussi précis Thomas de Cantimpré soit-il dans son emprunt, ni lui ni Albert le Grand n’ont sans doute reconnu dans le monstrueux abydes la larve de l’œstre décrite par Aristote.

Notes de source :

2. « Et certains animaux vivent dans l’eau, puis changent de forme et vivent hors de l’eau, comme celui qu’on appelle en grec ambides. En effet, il vit d’abord dans les fleuves, puis change de forme et devient un animal qu’on appelle astoroz et qui vit hors de l’eau ». Albert le Grand abrège Thomas de Cantimpré ; il ne reprend que le passage emprunté à Aristote et abandonne les moralisations.