CopierCopier dans le presse-papierPour indiquer l’adresse de consultation« Albert Le Grand - Les animaux — Livre XXIV. Les animaux aquatiques.  », in Bibliothèque Ichtya, état du texte au 16/09/2024. [En ligne : ]
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Édité et traduit par Brigitte Gauvin.

<Serra minor [la petite serre1identificationAnimal imaginaire, cette espèce de serra (littéralement « scie ») pourrait être rapprochée du poisson nommé pistris par Pline dans lequel les spécialistes, comme De Saint-Denis 1947, 104, ont parfois vu le poisson-scie (Pristis pristis Linné, 1758) : mais la pristis de Pline est dotée d’’une crête, pas du rostre caractéristique du poisson-scie, Chez les encyclopédistes, qui ne s’inspirent pas de Pline mais d’Isidore de Séville, la petite serre (littéralement « petite scie ») est peut-être à rapprocher de la deuxième sorte de dauphin (delphini alterius generis) : d’après Thomas de Cantimpré (6, 17) et Albert le Grand lui-même (cf. supra, ch. 40, 8), ces « dauphins » seraient en effet munis d’une crête dorsale acérée qui leur permet de fendre le ventre des crocodiles quand ils nagent au-dessous d’eux. Vincent de Beauvais réunit les deux monstres, petite et grande serre, en un seul animal, pourvu à la fois d’ailes et d’une crête acérée (voir Leclercq-Marx 2022). Quant au poisson-scie, il n’est pas pourvu d’une crête mais d’un long rostre aplati pourvu de dents de part et d’autre. Ce rostre, pourvu de capteurs sensitifs, sert à l’animal pour repérer, immobiliser, assommer ou embrocher ses proies.]>

Source : TC, De serra alterius speciei (6, 45).
Renvoi interne : cf. Delfini, ch. 40.
Lieux parallèles : VB, De scilla et serra (17, 127).
2. [α] Isid. orig.12, 6, 163sources« La serra (poisson-scie) est nommée de sa crête en dents de scie (serrata) avec laquelle elle cisaille les navires en nageant par-dessous » (André 1986).
118. La petite serre est, selon Pline2sourcesLe terme pristis est mentionné sans commentaire dans l’énumération finale du livre 32 (144) et, dans le livre 9, il est cité trois fois parmi les grands cétacés, avec les baleines (9, 4 ; 8 ; 41), mais ce qui fait sa caractéristique principale n’est pas indiqué., une bête de la mer [α] dont la tête est pourvue d’une crête dure, dentelée comme une scie, et qui, nageant sous les navires, les fend en deux pour provoquer la noyade des marins, lorsque l’eau pénètre, et se repaître ensuite de leurs cadavres.

Notes d'identification :

1. Animal imaginaire, cette espèce de serra (littéralement « scie ») pourrait être rapprochée du poisson nommé pistris par Pline dans lequel les spécialistes, comme De Saint-Denis 1947, 104, ont parfois vu le poisson-scie (Pristis pristis Linné, 1758) : mais la pristis de Pline est dotée d’’une crête, pas du rostre caractéristique du poisson-scie, Chez les encyclopédistes, qui ne s’inspirent pas de Pline mais d’Isidore de Séville, la petite serre (littéralement « petite scie ») est peut-être à rapprocher de la deuxième sorte de dauphin (delphini alterius generis) : d’après Thomas de Cantimpré (6, 17) et Albert le Grand lui-même (cf. supra, ch. 40, 8), ces « dauphins » seraient en effet munis d’une crête dorsale acérée qui leur permet de fendre le ventre des crocodiles quand ils nagent au-dessous d’eux. Vincent de Beauvais réunit les deux monstres, petite et grande serre, en un seul animal, pourvu à la fois d’ailes et d’une crête acérée (voir Leclercq-Marx 2022). Quant au poisson-scie, il n’est pas pourvu d’une crête mais d’un long rostre aplati pourvu de dents de part et d’autre. Ce rostre, pourvu de capteurs sensitifs, sert à l’animal pour repérer, immobiliser, assommer ou embrocher ses proies.

Notes de source :

2. Le terme pristis est mentionné sans commentaire dans l’énumération finale du livre 32 (144) et, dans le livre 9, il est cité trois fois parmi les grands cétacés, avec les baleines (9, 4 ; 8 ; 41), mais ce qui fait sa caractéristique principale n’est pas indiqué. | 

3. « La serra (poisson-scie) est nommée de sa crête en dents de scie (serrata) avec laquelle elle cisaille les navires en nageant par-dessous » (André 1986).