CopierCopier dans le presse-papierPour indiquer l’adresse de consultation« Albert Le Grand - Les animaux — Livre XXIV. Les animaux aquatiques.  », in Bibliothèque Ichtya, état du texte au 21/11/2024. [En ligne : ]
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Édité et traduit par Brigitte Gauvin.

<Equus fluminis [« le cheval du fleuve » : l’hippopotame1identification« Cheval du Nil » et « cheval du fleuve » ne désignent probablement qu’un seul et même animal, l’hippopotame (Hippopotamus amphibius Linné, 1758) ; cf. Kitchell & Resnick 1999, 1680-1681, n. 150-154. Voir Plin. nat. 8, 95 : Maior altitudine in eodem Nilo belua hippopotamius editur, ungulis binis quales bubus, dorso equi et iuba et hinnitu, rostro resimo, cauda et dentibus aprorum aduncis, sed minus noxiis, tergoris ad scuta galeasque inpenetrabilis, praeterquam si umore madeant. Depascitur segetes destinatione ante, ut ferunt, determinatas in diem et ex agro ferentibus uestigiis, ne quae reuertenti insidiae comparentur, « il naît dans le même Nil une bête beaucoup plus haute de taille, l’hippopotame. Il a le sabot fendu comme les bœufs, la croupe, la crinière, et le hennissement du cheval, le museau camus et retroussé, la queue du sanglier et ses boutoirs, mais moins dangereux, un cuir dont on fait des boucliers et des casques impénétrables, sauf s’ils sont mouillés. Il dévaste les récoltes, et on assure qu’il détermine chaque jour la moisson qu’il a résolu de dévorer le lendemain, et qu’il entre à reculons dans les champs, pour éviter qu’on ne lui tende des embûches à son retour ». Une partie des remarques de Pline, qui les a lui-même empruntées à Aristote, peut-être parvenues à Thomas de Cantimpré par l’intermédiaire de Solin, est utilisée pour la notice consacrée à l’equus fluminis ; on trouve le reste dans les chapitres De ipothamo de Thomas de Cantimpré (TC 6, 28) et Ipodromus d’Albert le Grand (AM 24, 36).]>

Source : TC, De equo fluminis (6, 20).
Renvois internes : cf. Equus Nili, ch. 44 ; Ipodromus, ch. 61.
Lieux parallèles : VB, De equo marino et equonilo et equo fluminis (17, 115) ; HS, Equus marinus, equonilus et equus fluminis (4, 32).
2. [α] Arist. HA, 502 a 9 MS
45. [α] On appelle « cheval du fleuve » un animal aquatique qui vit en Orient et qui a de la force sur terre et dans l’eau. Il a des crins comme un cheval, mais des pieds fendus pourvus d’un sabot comme la vache, et le visage tourné vers le ciel ; il a une queue semblable à celle du porc, hennit comme le cheval et possède un cuir très épais. Il a la taille d’un âne.

Notes d'identification :

1. « Cheval du Nil » et « cheval du fleuve » ne désignent probablement qu’un seul et même animal, l’hippopotame (Hippopotamus amphibius Linné, 1758) ; cf. Kitchell & Resnick 1999, 1680-1681, n. 150-154. Voir Plin. nat. 8, 95 : Maior altitudine in eodem Nilo belua hippopotamius editur, ungulis binis quales bubus, dorso equi et iuba et hinnitu, rostro resimo, cauda et dentibus aprorum aduncis, sed minus noxiis, tergoris ad scuta galeasque inpenetrabilis, praeterquam si umore madeant. Depascitur segetes destinatione ante, ut ferunt, determinatas in diem et ex agro ferentibus uestigiis, ne quae reuertenti insidiae comparentur, « il naît dans le même Nil une bête beaucoup plus haute de taille, l’hippopotame. Il a le sabot fendu comme les bœufs, la croupe, la crinière, et le hennissement du cheval, le museau camus et retroussé, la queue du sanglier et ses boutoirs, mais moins dangereux, un cuir dont on fait des boucliers et des casques impénétrables, sauf s’ils sont mouillés. Il dévaste les récoltes, et on assure qu’il détermine chaque jour la moisson qu’il a résolu de dévorer le lendemain, et qu’il entre à reculons dans les champs, pour éviter qu’on ne lui tende des embûches à son retour ». Une partie des remarques de Pline, qui les a lui-même empruntées à Aristote, peut-être parvenues à Thomas de Cantimpré par l’intermédiaire de Solin, est utilisée pour la notice consacrée à l’equus fluminis ; on trouve le reste dans les chapitres De ipothamo de Thomas de Cantimpré (TC 6, 28) et Ipodromus d’Albert le Grand (AM 24, 36).