CopierCopier dans le presse-papierPour indiquer l’adresse de consultation« Albert Le Grand - Les animaux — Livre XXIV. Les animaux aquatiques.  », in Bibliothèque Ichtya, état du texte au 16/09/2024. [En ligne : ]
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Édité et traduit par Brigitte Gauvin.

<Accipender [l’esturgeon1identificationLa forme accipender est une variante graphique de accipenser (acipenser). De Saint-Denis 1947, 1-3, identifie l’accipenser comme étant l’esturgeon, en particulier sous l’espèce ordinaire : Acipenser sturio Linné, 1758. La tradition latine sur ce poisson est sans solution de continuité depuis l’Antiquité, et les mentions et descriptions sont nombreuses. Ainsi on peut citer dans le désordre, Cic. fin. 2, 25 ; 2, 91 ; tusc. 3, 43 ; Hor. sat. 2, 246 ; Mart. 13, 91 ; Ov. hal. 134 ; Plin. nat 9, 60 ; 32, 145 et 153 ; Ambr. hex. 5, 1, 2 ; Hier. epist. 45, 5 ; et surtout Macr. sat. 3, 16, 1 qui consacre un long développement à l’esturgeon.]>

Source : TC, De accipendre (7, 10).
Renvoi interne : cf. Huso, ch. 49a ; Sturio, ch. 105. (ajouter erox/ ezox?)
Lieux parallèles : VB, De abrenone et achande et accipendro, albirez, alphoraz (17, 29) ; HS, Abremon, achandes, accipender, albirem et alphoram (4, 1).
2. [α] Plin. nat.9, 602sources« Chez les Anciens, l’esturgeon était celui qu’on considérait comme le plus noble des poissons ; il est le seul dont les écailles sont tournées vers la tête, contrairement au sens de la nage ; maintenant on ne lui accorde plus aucune estime, ce dont je m’étonne, car il est rare ».
10. [α] L’esturgeon , selon Pline, est le seul de tous les poissons qui ait les écailles tournées vers l’avant, vers la tête, et ce sur l’ensemble du corps3explicationDe Saint-Denis 1947, 3 (note reprise dans De Saint-Denis 1955, 117, n. 1), explique que la particularité notée par Plin. nat. 9, 60, ne peut pas faire référence à des « écailles imbriquées à rebours et se recouvrant de la queue vers la tête », mais qu’elle peut, en revanche, constituer une allusion aux rangées longitudinales d’écussons osseux qui garnissent la peau des esturgeons. En revanche, l’hypothèse de Kitchell & Resnick 1999, 1663, n. 50, qui vont jusqu’à supposer une corruption dans la tradition manuscrite de Pline, est intéressante, mais sans doute trop hasardeuse. Selon eux, le texte original de Pline, squamis in os [os, ossis] conversis, « des écailles passées à l’état osseux », aurait fait l’objet d’une mésinterprétation et aurait été à tort corrigé en squamis in os versis, « des écailles tournées vers la bouche ».. Mais c’est un poisson au goût agréable, comestible, très apprécié des Anciens.

Notes d'identification :

1. La forme accipender est une variante graphique de accipenser (acipenser). De Saint-Denis 1947, 1-3, identifie l’accipenser comme étant l’esturgeon, en particulier sous l’espèce ordinaire : Acipenser sturio Linné, 1758. La tradition latine sur ce poisson est sans solution de continuité depuis l’Antiquité, et les mentions et descriptions sont nombreuses. Ainsi on peut citer dans le désordre, Cic. fin. 2, 25 ; 2, 91 ; tusc. 3, 43 ; Hor. sat. 2, 246 ; Mart. 13, 91 ; Ov. hal. 134 ; Plin. nat 9, 60 ; 32, 145 et 153 ; Ambr. hex. 5, 1, 2 ; Hier. epist. 45, 5 ; et surtout Macr. sat. 3, 16, 1 qui consacre un long développement à l’esturgeon.

Notes de source :

2. « Chez les Anciens, l’esturgeon était celui qu’on considérait comme le plus noble des poissons ; il est le seul dont les écailles sont tournées vers la tête, contrairement au sens de la nage ; maintenant on ne lui accorde plus aucune estime, ce dont je m’étonne, car il est rare ».

Notes d'explication :

3. De Saint-Denis 1947, 3 (note reprise dans De Saint-Denis 1955, 117, n. 1), explique que la particularité notée par Plin. nat. 9, 60, ne peut pas faire référence à des « écailles imbriquées à rebours et se recouvrant de la queue vers la tête », mais qu’elle peut, en revanche, constituer une allusion aux rangées longitudinales d’écussons osseux qui garnissent la peau des esturgeons. En revanche, l’hypothèse de Kitchell & Resnick 1999, 1663, n. 50, qui vont jusqu’à supposer une corruption dans la tradition manuscrite de Pline, est intéressante, mais sans doute trop hasardeuse. Selon eux, le texte original de Pline, squamis in os [os, ossis] conversis, « des écailles passées à l’état osseux », aurait fait l’objet d’une mésinterprétation et aurait été à tort corrigé en squamis in os versis, « des écailles tournées vers la bouche ».