CopierCopier dans le presse-papierPour indiquer l’adresse de consultation« Albert Le Grand - Les animaux — Livre XXIV. Les animaux aquatiques.  », in Bibliothèque Ichtya, état du texte au 21/11/2024. [En ligne : ]
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Édité et traduit par Brigitte Gauvin.

<Rana marina [la « grenouille de mer » : la baudroie1identificationLa baudroie, également appelée lotte de mer ou « crapaud pêcheur » (Lophius piscatorius Linné, 1758), est reconnue, dès l’Antiquité, pour ses qualités gustatives. Sa peau molle et son aspect repoussant lui ont valu d’être assimilée à la grenouille et au crapaud. Cf. De Saint-Denis 1947, 93-94.]>

Source : TC, De rana maris (7, 66).
Lieux parallèles : VB, De rana marina (17, 85) ; HS, Rana marina (4, 76).
2. [α] Plin. nat.9, 1432sources« On trouve une adresse aussi grande chez la grenouille, qu’on appelle “pêcheuse”. Les petites cornes qui saillent sous ses yeux […] .»
[β] AM
[γ] Plin. nat.9, 1434sources« […] elle les fait sortir de la vase qu’elle a troublée, les rétractant lorsque des petits poissons arrivent, jusqu’à ce qu’ils s’approchent assez près pour qu’elle bondisse sur eux. »
101. [α] La « grenouille de mer » appartient aux animaux aquatiques ; elle a des cornes sous les yeux, [β] des piquants dans les cils3explicationIl est difficile de savoir à quoi Albert le Grand fait allusion ici. La baudroie a sur la tête plusieurs rayons de la nageoire dorsale, orientés vers l’avant, dont le premier porte un filament de peau qui fait office de leurre. Ces rayons sont au sommet de la tête. Rien ne peut évoquer des cils. ; [γ] enfouie dans la vase, elle la trouble et, au moyen des cornes et des piquants que nous avons mentionnés, elle pique les poissons imprudents, puis les dévore5explicationLa description de sa technique de chasse est ici fantaisiste : son « filament pêcheur », l’unique appendice mobile situé en avant de ses yeux, lui sert à attirer l’attention de ses proies, mais n’inflige pas de piqûre et ne lui permet pas d’ amener la proie jusqu’à ses mâchoires : elle se soulève en fait d’un coup, à l’aide de ses nageoires abdominales, et engloutit le poisson aventureux qui se trouve entraîné par le courant d’eau ainsi produit..

Notes d'identification :

1. La baudroie, également appelée lotte de mer ou « crapaud pêcheur » (Lophius piscatorius Linné, 1758), est reconnue, dès l’Antiquité, pour ses qualités gustatives. Sa peau molle et son aspect repoussant lui ont valu d’être assimilée à la grenouille et au crapaud. Cf. De Saint-Denis 1947, 93-94.

Notes de source :

2. « On trouve une adresse aussi grande chez la grenouille, qu’on appelle “pêcheuse”. Les petites cornes qui saillent sous ses yeux […] .» | 

4. « […] elle les fait sortir de la vase qu’elle a troublée, les rétractant lorsque des petits poissons arrivent, jusqu’à ce qu’ils s’approchent assez près pour qu’elle bondisse sur eux. »

Notes d'explication :

3. Il est difficile de savoir à quoi Albert le Grand fait allusion ici. La baudroie a sur la tête plusieurs rayons de la nageoire dorsale, orientés vers l’avant, dont le premier porte un filament de peau qui fait office de leurre. Ces rayons sont au sommet de la tête. Rien ne peut évoquer des cils. | 

5. La description de sa technique de chasse est ici fantaisiste : son « filament pêcheur », l’unique appendice mobile situé en avant de ses yeux, lui sert à attirer l’attention de ses proies, mais n’inflige pas de piqûre et ne lui permet pas d’ amener la proie jusqu’à ses mâchoires : elle se soulève en fait d’un coup, à l’aide de ses nageoires abdominales, et engloutit le poisson aventureux qui se trouve entraîné par le courant d’eau ainsi produit.